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La lutte contre le réchauffement climatique nécessite une transformation économique et sociale profonde qui doit s’opérer à toutes les échelles : État, entreprises, citoyennes et citoyens. Un défi des plus pressants pour respecter les engagements de l’Union européenne, à savoir atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Après un rappel du contexte climatique et réglementaire dans l’UE et en France, Hellio fait un tour d’horizon du sujet de la décarbonation : obligations, solutions décarbonées, formation et accompagnement des entreprises et des organismes publics.
Hellio accompagne les entreprises et collectivités dans leur décarbonation
Que signifie le terme « décarbonation » ? La définition
L’évolution de l’environnement dégrade considérablement les conditions de vie sur terre, et pose de sérieuses questions vis-à-vis de l’avenir de notre génération et des suivantes. Parmi les réponses au dérèglement du climat, on trouve la décarbonation. Ce champ d’actions, également appelé décarbonisation, fait référence à l’éventail de mesures mises en œuvre pour alléger l’empreinte carbone : en délaissant les énergies fossiles au profit de sources moins émissives de GES, mais aussi grâce à l’efficacité énergétique et en faisant preuve de davantage de sobriété (notamment en s’interrogeant sur nos besoins).
Derrière l’expression « décarbonation », se cache une notion simple : celle d’émettre moins de dioxyde de carbone, et plus généralement, moins de gaz à effet de serre. On peut citer, comme exemple de décarbonation, l’interdiction des nouvelles chaudières au fioul et au charbon à compter du 1er juillet 2022.
Pourquoi faut-il décarboner ? 5 bénéfices
Comme les derniers rapports du GIEC le confirment, les activités humaines perturbent l’équilibre du climat sur la planète. La transition vers une économie décarbonée apparaît comme un enjeu majeur, crucial pour l’avenir.
1. Réagir face à l’urgence climatique : une situation alarmante
Voilà un moment que le changement climatique n’est plus à nos portes et même confortablement installé. C’est un fait, la planète se réchauffe, le mercure grimpe partout dans le monde. En outre, l’inertie climatique due à l’augmentation de la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère est telle que nos actions d'aujourd'hui auront un effet dans 20 ans ; cette concentration a déjà explosé ces 20 dernières années, avec des conséquences pas encore visibles.
Les derniers chiffres clés du climat (édition 2022) compilés par le ministère de la Transition écologique sont aussi évocateurs que préoccupants :
- La température sur Terre a augmenté de 1,1 °C entre 1850 et 2020.
- En France métropolitaine, les degrés Celsius se sont particulièrement emballés, avec + 2,3 °C observés entre 1961 et 2020. Chaque année, de nombreux records de chaleur sont enregistrés sur le territoire.
- Le niveau moyen des mers s’est élevé de 9 cm en seulement 16 ans.
Les énergies fossiles extraites sur le globe posent problème, car leur exploitation par l’Homme entraîne des pollutions diverses et est notamment la première cause d'émission de gaz à effet de serre. La combustion de ces énergies, comme le charbon et les hydrocarbures — gaz et produits pétroliers —, génère d’importantes émissions de gaz à effet de serre (GES).
Si le phénomène de réchauffement climatique est à l’origine naturel, les rejets de CO2 et de méthane résultant de l’activité humaine l’accentuent considérablement. La concentration croissante de ces composés dans l’atmosphère crée un effet de serre additionnel responsable du réchauffement climatique (ou dérèglement).
Sans action concrète, la hausse de la température sur la surface risque de dépasser les 4,5 °C à l’horizon 2100, comme prédit le pire des 5 scénarios du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Le scénario le plus positif, avec une priorité donnée au climat, permettrait de maintenir l’évolution du thermomètre sous la barre des 1,5 °C.
La sortie des combustibles fossiles s’impose comme la seule issue possible à la crise climatique : 80 % du mix énergétique mondial est aujourd’hui fossile.
2. Devenir le premier continent neutre pour le climat : les réglementations derrière l’ambition de l’UE
Comment agir face à ce constat sans appel ? Pour répondre aux défis climatiques et environnementaux, les pays européens ont progressivement emprunté la voie de la décarbonation.
Au-delà de mieux protéger notre santé, la neutralité carbone promet également une plus grande indépendance stratégique en réduisant l’importation d’énergies fossiles, une préservation des ressources face à leur raréfaction, ainsi qu’une défense du pouvoir d’achat des Européens et de la compétitivité des entreprises.
Les prémices au 20ème siècle
La préoccupation quant aux problématiques écologiques a émergé à la fin du XXe siècle, et a donné lieu à plusieurs rassemblements et traités internationaux :
- 1972 : Conférence des Nations unies sur l'environnement humain
- 1992 : Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques
- Et plus généralement les Sommets de Terre, qui ont posé les bases d’accords comme le Protocole de Kyoto en 1997.
L’Accord de Paris
Cet accord historique est entré en vigueur le 4 novembre 2016 suite à son adoption lors de la COP 21. Signé par 195 pays, plus l’Union européenne (UE), il constitue l’un des jalons de la lutte contre le changement climatique, et de la transition écologique. L’Accord de Paris tend à contenir l’augmentation de la température mondiale bien en deçà de 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle, idéalement à 1,5 °C.
Le pacte vert pour l’Europe
Définition : puits de carbone
Gigantesque réservoir de carbone, la biomasse est effectivement une précieuse alliée pour capter les émissions indésirables de CO2. On distingue trois grands puits : les océans, les forêts et les sols. Préserver cet environnement est primordial, car sa capacité d’absorption est limitée.
European Green Deal en anglais, le pacte vert concrétise les engagements de l’UE. L’objectif : atteindre la neutralité climatique d’ici 2050, c’est-à-dire la compensation de 100 % des émissions de GES. En d’autres mots, l’intégralité des gaz rejetés devra être recueillie par les puits de carbone.
La loi européenne sur le climat traduit cette ambition politique en obligation juridique pour l’UE, avec un règlement en application depuis le 30 juin 2021. Elle entend frapper fort, notamment en fixant une cible intermédiaire à l’horizon 2030 : celle d’abaisser les émissions nettes de GES d’au minimum 55 % au sein de l’UE par rapport aux niveaux de 1990. Des mesures contraignantes, toutefois incontournables au regard de l’objectif visé.
Le paquet « ajustement à l’objectif 55 »
Le « Fit for 55 » est un paquet climat inédit et très attendu pour décarboner l’Europe, adopté par la Commission européenne en juillet 2021. Pas question de lésiner sur les moyens : 12 propositions législatives sont introduites pour impulser un nouveau cycle de politiques européennes. Une utilisation efficiente des ressources y est prônée, et tous les secteurs d’activités sont impactés. La feuille de route doit désormais faire l’objet de discussions entre les États membres et les institutions européennes, avec un vote prévu pour 2023 ou 2024.
La transition énergétique et la décarbonisation de l’Europe passent par des stratégies relatives à l’efficacité énergétique, l’électrification, la rénovation énergétique des bâtiments, au développement du biométhane, de l’hydrogène, à l’intégration des systèmes énergétiques, ou encore aux énergies renouvelables en mer.
3. Baisser les dépenses énergétiques
La montée en flèche des coûts de l'énergie et des quotas carbone met en lumière l'urgence d'accélérer la décarbonation. Au-delà de la réduction des émissions de CO2, ce processus offre également la possibilité de réduire la consommation énergétique globale et de favoriser des sources d'énergie moins chères.
4. Accélérer l'indépendance énergétique
De même, la décarbonation permet à la France d'accélérer son indépendance énergétique. Les énergies fossiles présentent un risque de rupture de la chaîne d’approvisionnement, tandis que les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique permettent de gagner en sécurité sur le long terme.
5. Valoriser son site
Qu'il s'agisse d'un patrimoine industriel ou tertiaire, qu'il soit public ou privé, la décarbonation apporte une valeur ajoutée et permet à la structure d'améliorer son attractivité et sa compétitivité, en particulier en renforçant ses engagements ESG (Environnementaux, Sociaux et de bonne Gouvernance).
Une question sur la décarbonation ? Un projet ?
Décarbonisation et émissions de CO2 en France : qu’en est-il ?
La stratégie nationale bas-carbone pour une France neutre
En France, la ligne directrice est donnée par la loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) du 18 août 2015. Depuis, l’Hexagone possède sa propre feuille de route pour affronter le dérèglement climatique : la stratégie nationale bas-carbone (SNBC).
Elle dessine la trajectoire à suivre pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et diminuer l’empreinte carbone de la consommation des Français et Françaises. Fin 2021, le gouvernement a dévoilé France 2030, un plan d’investissement décliné en 10 objectifs, dont celui de la décarbonation de l’industrie. Une enveloppe de 5,6 milliards d’euros est ainsi prévue afin de financer le déploiement de technologies innovantes pour une industrie bas-carbone et accompagner les entreprises dans la transformation de leur site. Cette somme complète les dispositifs de soutien déjà mis en place dans le cadre de France Relance.
Selon de premières estimations du CITEPA, relayées par le gouvernement, la France a respecté la trajectoire SNBC en 2021, avec 418 Mt CO2e. La neutralité carbone correspond à une émission de 80 Mt CO2e en 2050, et un puits de carbone augmenté de 40 à 80 Mt CO2e.
Les budgets carbone, des objectifs à court et moyen terme
La SNBC détermine des limites en matière de quantité d’émissions de gaz à effet de serre sous la forme de plafonds baptisés budgets carbone :
- Ils sont établis depuis 2015 sur des périodes de 5 ans, s’échelonnant, pour l’heure, jusqu’en 2033.
- Ils sont exprimés en millions de tonnes de CO2 équivalent (Mt éq CO2).
- Ils se déclinent pour chaque grand domaine d’activité.
Le bilan du premier budget carbone pointe un dépassement cumulé de 61 Mt éq CO2 sur la période 2015-2018. Dans le rôle des « mauvais élèves », on retrouve essentiellement les secteurs du transport et des bâtiments, mais aussi ceux de l’agriculture et de l’industrie, dans une moindre mesure. Seuls les déchets et la transformation d’énergie ont respecté ces budgets indicatifs. Malgré l’inertie du système, le gouvernement tire des enseignements pour la suite : le rythme de décarbonation doit être accéléré pour atteindre la neutralité.
Voici les différents budgets carbone, tous secteurs confondus (UTCAF* inclus), pour la période actuelle et celles à venir :
- 2019-2023 : 383 Mt éq CO2,
- 2024-2028 : 320 Mt éq CO2,
- 2029-2033 : 258 Mt éq CO2.
*UTCAF signifie « utilisation des terres, changement d’affectation des terres et foresterie ». Les flux de GES qui émanent de ce secteur sont pris en compte, car ils découlent de l’action humaine.
La répartition sectorielle des émissions nationales de GES
Les chiffres relatifs aux gaz à effet de serre soulignent leur caractère multisectoriel. En 2019, 68 % de la production des GES en France incombent à l’utilisation de l’énergie, dans les domaines du transport, du résidentiel, du tertiaire, de l’industrie manufacturière et de la construction, et de l’industrie de l’énergie (source : i4ce.org).
Hors utilisation de l’énergie, le secteur de l’agriculture est responsable de 17 % des rejets de gaz à effet de serre. Les procédés industriels (11 %) et le traitement centralisé des déchets (4 %) complètent cette décomposition.
À noter : le bilan énergétique 2021 témoigne d’un rebond des émissions de CO2 liées à l’énergie. Logique, puisque 2020 a marqué une chute historique due à l’épidémie de Covid-19 qui a paralysé une bonne partie de l’économie.
LE CHIFFRE HELLIO : - 20 %
Les rejets de GES sur le territoire ont reculé de 20 % entre 1990 et 2019. Côté statistiques, la France est le 2e pays le plus émetteur de l’UE en 2019, avec 454,8 millions de tonnes d’émissions en équivalent CO2, derrière l’Allemagne (839,7 Mt éq CO2). Mais une fois les émissions carbone rapportées à la population de chaque État, l’Hexagone s’avère nettement moins polluant (21e position dans le classement des Vingt-Sept).
Industriel ou collectivité ? Réduisons vos émissions carbone
Comment se décarboner ? Les solutions
Trois leviers de décarbonation sont à exploiter en synergie : l’efficacité énergétique qui se distingue par son haut potentiel de neutralité carbone, le mix énergétique et l’efficacité matière et recyclage.
Réaliser un bilan carbone au sein de son organisation
Le bilan carbone, ou bilan GES, constitue la première étape du processus de décarbonation. Il permet de mesurer la quantité de gaz à effet de serre dans l’atmosphère imputable à une organisation. Les émissions de gaz à effet de serre sont calculées sur une année. La méthode la plus utilisée en France se nomme le Bilan Carbone®, selon un process spécifique développé par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).
Ce reporting carbone est obligatoire (code de l’environnement) pour les acteurs suivants :
- Les entreprises de plus de 500 salariés en métropole, et de plus de 250 personnes en Outre-mer,
- Les services de l’État,
- Les établissements publics employant plus de 250 agents,
- Les collectivités territoriales supérieures à 50 000 habitants.
Il doit être réalisé tous les trois ou quatre ans, selon la nature de l’organisation. Les sources d’émissions de CO2 étudiées sont classées en trois périmètres appelés scopes :
- Scope 1 : il s’intéresse aux émissions directes, celles qui résultent de la fabrication d’un produit par exemple.
- Scope 2 : il regroupe les émissions indirectes consécutives aux consommations d’énergie, comme l’utilisation de l’électricité.
- Scope 3 : il comprend toutes les autres émissions de gaz à effet de serre, par exemple associées au transport, à l’approvisionnement, au déplacement des employés, aux déchets produits.
L’obligation porte sur les scope 1 et 2 mais il est vivement recommandé d’évaluer aussi les émissions du scope 3, qui peuvent se révéler les plus importantes.
Au-delà de la réponse à la réglementation, le bilan GES est une réelle source d'opportunités pour les entreprises. L’effectuer revient à quantifier son impact environnemental et à identifier les pistes à suivre pour s’inscrire dans une politique de décarbonation. Avec, à la clé, un allégement de sa facture énergétique, et une opportunité de séduire de nouveaux clients engagés dans une démarche écologique.
Réduire les émissions de GES grâce à l’efficacité énergétique
Cette solution représente le point de départ pour décarboner ses activités. Pionnier sur le marché des économies d’énergie, Hellio propose ainsi aux organisations un panel de solutions de scope 1 et 2 pour décarboner leur mix énergétique et moins consommer durablement.
L’audit énergétique
Depuis novembre 2014, les sociétés employant plus de 250 salariés sont soumises à la réalisation d’un audit énergétique. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit d’une démarche essentielle pour garantir une bonne maîtrise de l’énergie. Grâce à un savoir-faire multisectoriel issu de plus de 14 ans d’expérience, Hellio accompagne les entreprises dans leurs obligations.
Hellio et son bureau d’études accompagnent également les organisations et les collectivités qui ne sont pas soumises à cette obligation, mais qui souhaitent faire un audit énergétique pour économiser leur électricité, gaz, fioul...
En effet, ce bilan détaillé représente un socle indispensable à l’esquisse d’une stratégie efficace de réduction de la consommation d’énergie, d’ailleurs en légère hausse en 2021 par rapport à 2019. Le diagnostic permet de cibler avec précision les points d’amélioration énergétique, et débouche sur la délivrance d’un plan d’action à valeur indicative.
Les travaux de rénovation énergétique et les aides éligibles
La rénovation énergétique des bâtiments et des sites d’exploitation est un enjeu phare de la décarbonation, tant à l’échelle française qu’européenne. C’est aussi le cœur de métier de Hellio, qui a développé une mosaïque d’offres clés en main et sur mesure destinées notamment aux industriels, aux agriculteurs, au parc tertiaire, aux logements et aux collectivités. Chaque organisme est guidé pas à pas pour optimiser son efficience énergétique.
De nombreux travaux donnent accès à des primes dans le cadre du dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE). Pas moins de 200 opérations sont éligibles et financées — en tout en partie — par les fournisseurs d’énergie. Voici quelques exemples :
- Isolation thermique : toiture, combles, points singuliers, murs et process.
- Production de chaleur : installation d’une pompe à chaleur ou d’une chaudière biomasse, récupération de chaleur fatale et destratification.
- Refroidissement : mise en place d’une ventilation mécanique contrôlée, free-cooling, groupes froids CO2.
- Motorisation : systèmes moto-régulés et variation de fréquence.
Hellio, avec Akéa Énergies, son bureau d’études intégré, met en place un accompagnement global et personnalisé avec ses clients pour les aider à atteindre leurs objectifs climatiques. Cela passe par la mobilisation de toutes les aides disponibles pour diminuer au maximum le montant des travaux envisagés.
Notamment, Hellio a développé une équipe d’aide à la recherche de subventions publiques qui est constamment en veille sur les appels à projets européens, français et régionaux.
👉 À lire aussi : Qu’est-ce que le Power Purchase Agreement (PPA) ?
Le développement des énergies renouvelables, quelles sont les énergies decarbonées ?
La décarbonation implique de moins consommer d’énergie, mais aussi de consommer autrement, voire de produire sa propre électricité.
DÉFINITION
On parle de BEPOS pour désigner un bâtiment à énergie positive, c’est-à-dire qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme. Le concept va donc encore plus loin que l’autonomie ou l’indépendance énergétique. Pour ce faire, mieux vaut réfléchir à la méthode dès la conception : choix des matériaux, des équipements, orientation, pilotage centralisé, automatisation, sensibilisation des occupants…
Ainsi, les installations de panneaux photovoltaïques se multiplient, que ce soit sur les toits, en ombrière sur les parkings, sur des serres — agrivoltaïsme — ou au sol dans des champs. Le chauffage biomasse gagne aussi du terrain dans les foyers français et entreprises grâce aux chaudières à granulés. Tout comme les pompes à chaleur qui puisent des calories dans l’environnement extérieur.
Autre solution de décarbonation à l’échelle de plusieurs bâtiments et/ou sites industriels : les réseaux de chaleur, de plus en plus alimentés en énergies renouvelables et de récupération (EnR&R).
Également la géothermie, couplée à des pompes à chaleur et un automate, permet une grande efficacité énergétique. Elle doit faire l’objet d’une étude complète du potentiel sur site.
Enfin, l’éolien, le biométhane, l’hydrogène vert et l’hydraulique font aussi partie des solutions d'énergie décarbonée.
Les autres pistes pour décarboner sa société
Hellio met également en place d’autres solutions adaptées, toujours dans une optique d’efficience énergétique :
- L’établissement d’un contrat de performance énergétique (CPE) entre le bénéficiaire des travaux et l’opérateur, c’est-à-dire la société qui les réalise, pour garantir un seuil d’efficacité énergétique minimal à l’issue du chantier, et donc également les économies de CO2 liées sur le scope 1 et 2. Dans certaines conditions, l'entreprise peut bénéficier d’une prime CEE bonifiée.
- Un suivi énergétique et d’émissions de GES grâce aux indicateurs de performance énergétique (IPE) multifluides et au logiciel DeltaConso Expert. Ce monitoring permet de détecter plus rapidement les problèmes, d’observer l’évolution des données au fil des ans et d’analyser le résultat des actions correctives. Un suivi performant constitue les fondations d’une optimisation efficace.
L’analyse du cycle de vie
Extraction, transformation, assemblage, vente, utilisation, tri, recyclage… toutes les étapes du cycle de vie d’une marchandise participent à la création d’un cercle vertueux, ou au contraire, vicieux. De bout en bout, chaque phase de conception est l’opportunité d’atténuer les émissions de CO2, et d’améliorer ainsi la performance environnementale du produit.
La méthodologie de l’ACV (analyse du cycle de vie) a été déployée en ce sens. Standardisée à l’échelle internationale, elle s’applique à une multitude de secteurs, pour n’importe quel objet, et repose sur une foule de critères. C’est un véritable outil d’aide à la décision, et un formidable tremplin pour fabriquer des produits plus écologiques.
La sobriété énergétique, une nécessité au-delà des travaux
Moins consommer, et donc rejeter moins de gaz polluants, passe aussi par une réflexion plus approfondie, à la fois en amont sur la conception des bâtiments et des équipements, et en aval sur nos usages. Objectif : mettre en place un système qui minimise le gaspillage, en répondant à nos besoins réels.
Pour en savoir plus, consultez notre article dédié.
Accélérez votre décarbonation avec Hellio
Se former à la décarbonisation : la méthode ACT
L’initiative ACT (Assessing Low Carbon Transition) a été lancée par l’Ademe comme support d’aide à la décarbonation pour les organisations. La finalité de la démarche est de leur fournir des méthodologies pour mettre en œuvre des actions contribuant à la neutralité carbone, et en apprécier les résultats.
L’Ademe propose deux formations complémentaires :
- ACT Pas à pas (14 h),
- ACT Évaluation (7 h).
Les parcours sont déclinés en deux versions : l'une pour les consultants, l’autre pour les entreprises.
L'Ademe propose de nombreuses formations, tout comme Hellio Académie avec par exemple l’organisation de Fresques du Climat chez les clients.
Comment participer à la décarbonation indirecte ?
D’une part, les entreprises peuvent optimiser les transports de leurs employés, par exemple en mettant à disposition des bornes de recharge, tout en développant une flotte de véhicules électriques. La logistique peut également être optimisée, de l'approvisionnement à la livraison, en passant par les expéditions et l'export.
L’implication des employés peut aussi être renforcée en proposant des repas végétariens à la cantine. L’élevage, en particulier bovin, fait effectivement partie des principaux émetteurs de GES.
D’autre part, il existe plusieurs mécanismes financiers destinés à lutter indirectement contre le réchauffement climatique.
Compensation obligatoire et EU-ETS
Le système européen d’échanges de quotas d’émissions de gaz à effet de serre (SEQE), ou European union emission trading scheme (EU-ETS), a été fondé en 2005. Il propose de réguler la production de GES des secteurs les plus énergivores de l’UE. Au total, ce sont plus de 11 000 installations industrielles et l’ensemble des vols intérieurs qui sont concernés par cet outil réglementaire. Les États de l’Espace économique européen, à savoir la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein, font également partie du dispositif.
Ce système de permis d’émissions négociables repose sur un principe de distribution et de restitution de quotas carbone :
- L’organisation couverte reçoit une allocation de quotas gratuits, ou mis aux enchères, déterminés par l’autorité publique.
- À l’issue de la période de conformité, le site industriel doit rendre à cette autorité un nombre de quotas équivalent aux émissions réellement générées, sachant qu’un quota est égal à une tonne de CO2.
Les acteurs ont le droit d’échanger leurs actifs entre eux par le biais d’un intermédiaire, par voie de conciliation, ou sur des places de marché. Voilà pourquoi on appelle ces systèmes des marchés carbone.
Autre instrument dédié au développement durable : la compensation carbone obligatoire au titre du protocole de Kyoto de 1997. Il exige des États signataires et des sociétés encore trop polluantes de devenir climatiquement neutres. Ils doivent ainsi acheter des unités de réduction certifiées des émissions (URCE), ou crédits carbone, pour compenser leurs propres émissions de CO2.
Compensation volontaire et achat d’énergie « verte »
Chaque organisme peut aussi choisir d’équilibrer son empreinte carbone sur le marché de la compensation carbone volontaire. La démarche est ici identique : les entreprises ou les particuliers achètent librement des crédits carbone pour financer des programmes voués à neutraliser les rejets de GES dans le monde.
Une autre piste, toujours dans le cadre d’une approche délibérée, est l’achat d’énergie « verte ». De nombreuses offres de gaz et d’électricité de source renouvelable sont proposées par les fournisseurs d’énergie. Courtier en énergie, Hellio aide à ce titre ses partenaires à trouver un contrat plus respectueux de l’environnement. Et qui cache bien souvent un avantage complémentaire, car un changement de fournisseur est généralement synonyme d’une baisse de la facture énergétique et/ou de fourniture de ressources moins carbonées.
👉 À lire aussi : Les heures décarbonées pour consommer une énergie plus verte.
Avec Hellio, votre projet d’efficacité énergétique est entre de bonnes mains