La capitale de l’Occitanie est célèbre pour ses façades de brique. Sous terre, elle troque ses teintes ocrées contre le vert des énergies renouvelables ! Au cœur de Toulouse Métropole, 3 réseaux de chaleur chauffent les bâtiments de certains quartiers de façon plus écologique que les systèmes traditionnels. La chaleur durable, née de la géothermie, de la biomasse, ou encore de la combustion des déchets, est acheminée via des canalisations souterraines qui parcourent la Ville rose. Et la commune de Haute-Garonne ne compte pas s’arrêter en si bon chemin ! Dès l’hiver 2025, une nouvelle installation de chauffage urbain sera opérationnelle. Comment profiter de ce dispositif de chauffe pour réduire son impact environnemental et sa facture d’énergie ? Zoom sur les réseaux de chaleur à Toulouse et les possibilités de raccordement.
Passez au chauffage urbain et économisez de l’énergie
Les réseaux de chaleur à Toulouse en Haute-Garonne : comment ça marche ?
Un réseau de chaleur est un mode de distribution de chaleur, qui transporte des calories vers un ensemble de bâtiments connectés au réseau. Les calories proviennent de différents gisements de chaleur : des chaufferies, des centrales biomasses, des usines d’incinération d’ordures, ou encore des sites de géothermie profonde.
La particularité des réseaux de chaleur, qu’on appelle également « chauffage urbain », réside dans leur envergure. En effet, ces dispositifs permettent de chauffer plusieurs quartiers d’une ville ou de ses communes limitrophes. C’est notamment le cas à Toulouse.
Le fonctionnement du chauffage urbain en pratique
L’ASTUCE HELLIO
Tous les réseaux de chaleur de France, y compris ceux d’Occitanie, sont associés à un code alphanumérique unique, qui débute par le numéro du département dans lequel se trouve le dispositif. Vous recherchez un réseau de chaleur en Haute-Garonne ? Son identifiant commence par 31 !
Le mécanisme d’un réseau de chaleur est relativement simple à comprendre, et redoutablement efficace.
Dans les grandes lignes :
- La chaleur est produite dans des unités de production de chaleur, ou récupérée localement.
- Elle est ensuite transportée à travers un circuit de canalisations isolées, vers les différents immeubles connectés au réseau : copropriétés, bureaux, hôpitaux, monuments, etc.
- Le fluide caloporteur procède à l’échange thermique au sein d’un local technique situé au pied du bâtiment, nommé sous-station de chauffage.
- Le système de distribution interne de l’édifice se charge de chauffer les locaux et éventuellement l’eau chaude sanitaire.
- L’eau ou la vapeur, déchargée de ses calories et refroidie, est ensuite renvoyée au réseau de chaleur afin d’être de nouveau réchauffée dans l’organe central.
L’ensemble de l’installation crée ainsi un cycle continu de production et de distribution de chaleur à grande échelle.
Les atouts de ce système de chauffage collectif pour une métropole comme Toulouse
Les réseaux de chaleur offrent des avantages écologiques et économiques certains. Et l’agglomération toulousaine l’a bien compris !
Lexique Hellio
Lancée par l’association AMORCE en partenariat avec l’Agence de la transition écologique (Ademe), cette distinction récompense les collectivités qui œuvrent pour la décarbonation de chaleur. Au regard de leurs performances environnementales, économiques et sociales, les réseaux de chaleur de Toulouse se voient décerner chaque année le label Écoréseau de chaleur.
D’un point de vue environnemental, le chauffage urbain contribue à réduire les émissions de CO2 en zone citadine. Pourquoi les habitantes et habitants de la Ville rose bénéficient-ils d’une meilleure qualité de l’air ? Parce que les réseaux de chaleur exploitent au maximum les énergies renouvelables et de récupération (EnR&R) disponibles, en remplacement du charbon, du fioul et du gaz naturel. Leur mix énergétique peut ainsi comprendre de l’énergie issue de la valorisation des déchets, de la récupération de la chaleur fatale des sites industriels, de la biomasse, des biocombustibles ou encore de la géothermie.
Sur le plan économique, les réseaux de chaleur permettent aux gestionnaires de bâtiments – et à leurs occupantes et occupants – de profiter d’une solution de chauffage accessible grâce à des prix stables et compétitifs. Par ailleurs, leur implémentation et leur gestion contribuent à dynamiser la région avec la création de nouveaux emplois.
Comment trouver un réseau de chauffage urbain au sein de Toulouse Métropole ?
Pour profiter des avantages du chauffage urbain, encore faut-il qu’un réseau de chaleur circule sous les pavés de la ville. C’est le cas à Toulouse : la métropole compte 3 réseaux en service, et 1 en cours de construction. Cependant, le raccordement n’est pas possible pour tous les bâtiments toulousains. En effet, seuls quelques quartiers spécifiques peuvent y prétendre.
Pour savoir lesquels, les gestionnaires de bâtiments résidentiels et tertiaires peuvent consulter la carte des réseaux de chaleur mise à disposition par France Chaleur Urbaine. Elle répertorie l’ensemble des installations de chauffage urbain à travers les régions de France, dont l’Occitanie.
LE CHIFFRE HELLIO : 90 %
En moyenne, les réseaux de chaleur de Toulouse Métropole sont approvisionnés à plus de 90 % par des énergies renouvelables et de récupération (EnR&R). La production calorifique provient de la chaleur fatale issue de l’incinération des déchets et des supercalculateurs, de la géothermie, de la biomasse, et, en complément, des chaufferies d’appoint au gaz.
Le réseau de chaleur du Mirail, au sud-ouest de la Ville rose
Le site de Toulouse Métropole fournit des données clés concernant son chauffage urbain.
Long de 49 km, le réseau du Mirail serpente sous les rues des quartiers sud-ouest de la ville. Parmi lesquels :
- Monlong,
- Bellefontaine,
- La Reynerie,
- Lafourguette,
- Bordelongue,
- Le Mirail,
- Papus,
- La Faourette,
- Bagatelle.
Les tuyauteries remontent le long de l’hippodrome de la Cépière jusqu’à l’écoquartier Cartoucherie, avant d’atteindre Casselardit.
Alimenté à 99 % par la chaleur fatale provenant de l’incinération des ordures ménagères, le réseau de chaleur urbaine du Mirail compte 23 200 équivalents logements raccordés. En 2022, il a assuré une livraison de chaleur de 155 GWh, évitant l’émission de 41 300 tonnes de CO2.
L’installation, qui dessert le Zénith de Toulouse et le centre hospitalier universitaire de Purpan, est administrée par la société Eneriance, filiale du groupe Coriance.
Un bâtiment à raccorder au réseau de chaleur toulousain ?
Le réseau de chaleur Plaine Campus, à l’est de la Garonne
Mis en service à l’automne 2019, le réseau de chaleur Plaine Campus est géré par Toulouse Énergie Durable (groupe Dalkia). En 2022, il a livré 69 GWh de chaleur auprès de 8 000 équivalents logements, évitant ainsi le rejet annuel de 15 000 tonnes de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Il s’agit, là encore, d’un réseau vertueux, puisque son bouquet énergétique affiche un taux d’EnR&R de 70 %. Plus spécifiquement, la récupération de chaleur s’effectue localement auprès des supercalculateurs de l’Institut Clément Ader et via la combustion des déchets domestiques. La chaleur fatale émanant des supercalculateurs de Météo France permet également de chauffer les bureaux de la ZAC Toulouse Aerospace grâce à une boucle d’eau tempérée. Le système, réversible, sert à la climatisation du petit tertiaire en été.
Les 35 km de canalisations du réseau Plaine Campus passent par l’île du Ramier, et sillonnent les quartiers sud situés sur la rive droite de la Garonne tels que Saint-Michel, Sauzelong, Pouvourville et Montaudran. Parmi les abonnés, on retrouve aussi l’hôpital de Rangueil et les zones d’activités Empalot et Malepère.
Le réseau de chaleur de Blagnac, dans la banlieue toulousaine
L’INFO HELLIO
Une 4e installation est actuellement en construction. Baptisé « réseau Toulouse nord-est », ce futur réseau de chaleur et de froid devrait être opérationnel pour la saison de chauffe 2025/2026. Les 12,9 kilomètres de canalisations desserviront 6 800 logements, avec, à la clé, 12 000 tonnes de CO2 émises en moins chaque année.
Situé dans la périphérie nord de la Ville rose, le réseau de chaleur de Blagnac dessert la commune du même nom.
Les Blagnacaises et Blagnacais raccordés se chauffent plus écologiquement grâce aux puits géothermiques du Ritouret et du Ramier. Couplé à une chaufferie biomasse, le réseau exploite ainsi 75,8 % d’énergies renouvelables pour produire 14 GWh de chaleur sur douze mois (en 2022), et il couvre 2 000 équivalents logements.
Piloté par Blagnac Énergies Vertes, du groupe Véolia, le circuit de chauffage urbain de 5,5 km dessert des copropriétés, mais aussi les terminaux de l’aéroport Toulouse-Blagnac, le collège Guillaumet, et l’Hôtel de police municipale.
Hellio vous accompagne dans votre projet de raccordement aux réseaux de chaleur toulousains
Vous désirez coupler votre immeuble au chauffage urbain de Toulouse Métropole dans le 31 ? Expert en ingénierie technique et financière, Hellio vous guide pas à pas pour faire de votre projet une réalité. Notre équipe de conseillères et conseillers est à l’écoute de vos besoins afin d’accompagner au mieux chaque propriétaire de bâtiment tertiaire ou d’habitat collectif.
Outre l’étude de faisabilité, Hellio se penche également sur les travaux de rénovation thermique à réaliser au préalable. Une amélioration de l’isolation de l’édifice, par exemple, peut s’avérer nécessaire avant le raccordement au réseau de chaleur ou de froid.
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Le classement des réseaux de chaleur à Toulouse et l’obligation de raccordement
À Toulouse, toutes les installations de chauffage urbain sont dites « classées », puisqu’elles contribuent à la croissance des énergies vertes et à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
Concrètement, cela s’accompagne d’une obligation de raccordement pour les bâtiments neufs :
- Situés dans le périmètre de développement prioritaire des réseaux toulousains, qu’il est possible de visualiser sur la carte France Chaleur Urbaine,
- Et dont la puissance excède 100 kW pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire.
De même, les bâtiments existants faisant l’objet d’une rénovation comprenant le changement de leur système de chauffage doivent impérativement s’y raccorder.
À noter : Toulouse Métropole a mis en place des dérogations.
Des aides financières pour connecter votre bâtiment au chauffage urbain
Le raccordement à un réseau de chaleur principalement alimenté en énergies renouvelables et de récupération donne droit à une prime CEE (certificats d’économies d’énergie) bonifiée depuis septembre 2022. Il s’agit du Coup de pouce Chauffage des bâtiments résidentiels et collectifs. Son montant est variable selon le type de bâtiment raccordé, sa surface chauffée ainsi que la période de demande. Pour l’obtenir, faites appel à Hellio !
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