Château des ducs de Bretagne, passage Pommeraye, cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, Machines de l’île… Ville d’histoire et d’innovation, Nantes abrite de nombreux monuments et sites touristiques remarquables. Mais sous les pavés de la capitale des Pays de la Loire se cachent également de précieuses infrastructures ! Avec plus de 140 km de canalisations, le réseau de chaleur de Nantes alimente de nombreux logements, écoles ou encore musées. Hellio vous présente les caractéristiques de ce système tout aussi économique qu’écologique déployé à Nantes.
Raccordez votre bâtiment au réseau de chaleur de votre ville
Qu’appelle-t-on réseau de chaleur urbain ?
En plein essor, les réseaux de chaleur urbains se développent dans de nombreuses villes de France. Comment fonctionnent-ils ? Pourquoi est-ce une solution si prisée ?
Un système de chauffage collectif centralisé
Le réseau de chaleur, ou chauffage urbain, permet à tout type de bâtiment chauffé (industrie, agriculture, logements, bureaux, équipements publics…) d’être alimenté en chauffage et en eau chaude sanitaire de façon centralisée. Il n’est alors plus nécessaire de disposer d’un système individuel, comme une chaudière.
Un réseau de chaleur fonctionne en circuit fermé. Il peut s’étendre sur quelques rues, toute une ville ou même une métropole. Une unité de production de chaleur récupère la chaleur localement auprès de sites d’incinération des ordures ménagères, de bâtiments et de complexes industriels ou encore de chaufferies. Le réseau de distribution se charge ensuite de faire circuler le fluide caloporteur (eau ou vapeur) dans son dispositif de tuyauterie, pour l’acheminer jusqu’à des postes d’échange thermique, qui livrent la chaleur aux bâtiments qui leur sont raccordés.
Pour fonctionner efficacement, il n’est pas rare que le réseau de chaleur utilise plusieurs types d’énergies, plus ou moins carbonées, mais généralement produites localement.
Chauffer grâce à de l’énergie locale et renouvelable
Afin de fournir assez de chaleur à chaque bâtiment, les chauffages urbains s’approvisionnent auprès de différentes unités de production, qui peuvent générer de la chaleur à partir de diverses sources d’énergie.
Lexique : biomasse
La biomasse caractérise l’ensemble des matières organiques pouvant être transformées en combustible. La biomasse la plus utilisée en France est le bois.
Cette pluralité de sources est appelée le mix énergétique. Il est propre à chaque installation et peut intégrer :
- Des énergies fossiles.
- Des énergies de récupération, issues des unités de valorisation énergétique (UVE). Elles proviennent de l’incinération des ordures ménagères, des data centers, des sites de production industrielle ou encore des eaux usées. Elles sont nommées ainsi, car la création de chaleur n’est pas le but premier des UVE.
- Des énergies renouvelables, dont les émissions de gaz à effet de serre sont moindres. Elles proviennent majoritairement de la combustion de la biomasse, et de la géothermie (chaleur extraite des sous-sols).
Dans le but d’offrir aux Français et aux Françaises le système le plus écologique possible, l’objectif des réseaux de chaleur est d’atteindre les 100 % d’énergies renouvelables et de récupération (EnR&R) d’ici 2050. Actuellement, le taux est de 62 % toutes villes confondues.
Une solution écologique et économique
Les réseaux de chaleur sont plus écologiques que d’autres dispositifs, notamment, car ils utilisent de plus en plus les énergies renouvelables et de récupération. Permettant de limiter les émissions de gaz à effet de serre, ils participent à la lutte contre le réchauffement climatique, et à la diminution de la pollution de l’air.
Au-delà de l’aspect écologique, c’est également une solution économique. Avec des tarifs stables et compétitifs, un réseau de chaleur est plus intéressant financièrement que les autres systèmes.
Supprimant la nécessité de faire installer une chaudière encombrante, il assure un service fiable, continu et sans coupure.
Enfin, la construction, le bon fonctionnement et la maintenance d’un réseau de chaleur sont des sources d’emplois non délocalisables, qui dynamisent le tissu économique de la ville dans laquelle le chauffage urbain est implanté.
De tels réseaux se développent et s'étendent de plus en plus en France. Qu’en est-il à Nantes, en Loire-Atlantique ?
Lire aussi : les réseaux de chaleur à Marseille, Paris, Strasbourg, Lyon, Toulouse, Rennes et Lille.
Un projet de construction ou de rénovation ?
Comment fonctionnent les réseaux de chaleur de Nantes Métropole ?
Les réseaux de chaleur nantais pourvoient aux besoins d’une grande partie de la ville, et continuent de s’étendre afin d’alimenter le plus de communes voisines possible.
Les réseaux de chaleur à Nantes (44), capitale des Pays de la Loire
La ville de Nantes comporte trois réseaux de chaleur :
- Nantes Centre-Loire
- Nord Chézine
- Bellevue Chantenay
Le réseau Centre-Loire est le chauffage urbain historique de Nantes. Il dessert le centre-ville et plusieurs quartiers adjacents. Long de 87 km, il est géré depuis 2012 par ERENA, une filiale d’Engie Solutions. Selon la politique de transition énergétique de la ville et son Plan Climat Air Énergie territorial, l’objectif est de réduire les émissions de CO2 par habitant de 50 % d’ici 2030 et d’utiliser 100 % d’EnR&R d’ici 2050.
Pour l’heure, son mix énergétique est le suivant :
- 57 % d’énergies de récupération,
- 26 % d’énergies renouvelables (biomasse),
- 13 % de cogénération (production de chaleur et d’électricité simultanée grâce à des combustibles fossiles ou renouvelables),
- 4 % de combustibles fossiles (gaz naturel).
La part d’EnR&R s’élève ainsi à 83 %.
LE CHIFFRE HELLIO : 64 942
Le chauffage urbain de Nantes a permis d’économiser 64 942 tonnes d’émissions de CO2 en 2023. Ce chiffre correspond à 129 884 vols Paris – New York.
Pour ce qui est du prix du chauffage urbain nantais, il est en moyenne, pour les bâtiments raccordés, de 110 € par MWh toutes taxes comprises (TTC). Plus précisément, le prix est de 101 € par MWh pour des logements ayant une consommation de 300 MWh/an, et de 120 € pour les bâtiments tertiaires consommant jusqu’à 1 500 MWh/an.
Ce tarif comprend le prix de l’abonnement (part fixe), qui représente 41 % du montant total, et le prix des consommations (part variable), qui représente les 59 % restants.
Le réseau Nord-Chézine, mis en service en 2020, couvre une partie de la cité nantaise ainsi qu’une partie des communes de Saint-Herblain et d’Orvault. Long de 32 km, il dessert près de 10 000 logements, dont le Sillon de Bretagne, plus grand immeuble HLM de l’ouest de la France.
Enfin, le réseau de Bellevue Chantenay, desservant le quartier du même nom, alimente en chauffage collectif et en eau chaude l’équivalent de 11 000 logements. D'ici 2043, il alimentera plus de 12 000 équivalents logements, via 34 km de canalisations, avec un mix énergétique comprenant 86 % d’énergies renouvelables et de récupération.
Les autres réseaux de chaleur de Nantes Métropole
Créé en 1970, le réseau de Nantes Métropole comptabilise aujourd’hui près de 145 km de canalisations et alimente 37 700 logements. Ce qui équivaut à 12 % de la métropole.
L’INFO HELLIO
Un réseau de chaleur est automatiquement classé s’il utilise plus de 50 % d’EnR&R, s’il existe un système de comptage de la chaleur distribuée, et si l'équilibre financier est assuré pendant la période d'amortissement de ses installations. (Source : Code de l’énergie)
Il existe actuellement 7 réseaux de chaleur dans la capitale des Pays de la Loire et ses alentours. Outre les trois réseaux de la ville de Nantes elle-même, on dénombre donc 4 autres réseaux de chaleur à proximité :
- Le réseau Carquefou,
- Le réseau Couëron,
- Le réseau Rezé,
- Le réseau Saint-Sébastien-sur-Loire.
Certains réseaux de chaleur de la métropole sont classés. Tous les bâtiments neufs ou faisant la rénovation de leur système de chauffage, situés dans la zone desservie par ces réseaux, sont dans l’obligation de s’y raccorder.
Les réseaux classés se voient affecter un code alphanumérique permettant de les identifier, qui commence par le numéro du département où ils sont situés. Vous cherchez un réseau de chaleur à Nantes ? Son code débute par 44 !
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Cette prime CEE a pour but d’encourager le raccordement à un réseau de chaleur approvisionné en majorité par des EnR&R. Est éligible tout bâtiment tertiaire ou résidentiel collectif construit depuis plus de 2 ans.
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