Pleinement engagée dans la transition énergétique, la ville de Bordeaux dispose de nombreux réseaux de chaleur. En effet, les installations de chauffage urbain sont un pilier central de la stratégie métropolitaine de développement des énergies renouvelables votée en juillet 2021 par Bordeaux Métropole. En investissant dans ces infrastructures écologiques, la capitale de la Nouvelle-Aquitaine fait un pas décisif vers un avenir plus durable. Comment fonctionnent ces systèmes et comment en profiter ? Hellio vous emmène à la découverte des réseaux de chaleur de Bordeaux et des communes de Gironde.
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Réseaux de chaleur à Bordeaux et en Gironde : zoom sur ce mode de chauffage centralisé
Les réseaux de chaleur, également appelés chauffage urbain, sont des systèmes qui distribuent de la chaleur locale produite de façon centralisée à travers une série de canalisations souterraines. À Bordeaux, ces dispositifs jouent un rôle crucial dans la transition énergétique et le développement durable de la ville.
Grâce à leur implantation dans des zones mixtes composées d’habitat et d’infrastructures dédiées à des activités économiques, ils offrent une mutualisation des usages. Ainsi, les réseaux permettent de chauffer des bâtiments résidentiels, commerciaux et institutionnels à l’échelle d’un ou plusieurs quartiers. Certains équipements assurent aussi la production d’eau chaude sanitaire.
Le fonctionnement du chauffage urbain en bref
Le mécanisme est relativement simple :
- Une ou plusieurs chaufferies produisent ou récupèrent de la chaleur, qui est ensuite acheminée jusqu’aux sous-stations de chauffage via un ensemble de tuyauteries.
- L’échange thermique a lieu dans ces locaux, situés aux pieds des immeubles raccordés. Les calories rejoignent alors le circuit de distribution interne de l’édifice, offrant chaleur et éventuellement eau chaude sanitaire à ses occupantes et à ses occupants.
- L’eau refroidie retourne ensuite aux unités de production de chaleur avant de gagner à nouveau en température.
Un système de chauffage plus vert grâce aux énergies renouvelables
Le point fort des réseaux de chaleur réside dans l’exploitation d’énergies vertes pour décarboner le chauffage des bâtiments. Une large diversité de ressources est exploitable pour alimenter les chauffages urbains, ce qui permet de tirer profit des richesses des territoires.
Ainsi, la production de chauffage centralisée peut reposer sur plusieurs techniques :
- La géothermie : cette méthode consiste à puiser la chaleur contenue en profondeur dans le sous-sol terrestre.
- La biomasse : des matières organiques comme le bois, les résidus agricoles ou les cultures énergétiques servent à générer de la chaleur par combustion.
- La récupération de la chaleur fatale : il s’agit de valoriser les calories excédentaires issues des sites industriels, des data centers, de la combustion des ordures, etc.
- Le solaire thermique : moins courante au sein des réseaux de chauffage urbain, cette technique utilise des panneaux solaires pour capter l’énergie du soleil et la convertir en chaleur.
En complément des énergies renouvelables et de récupération (EnR&R), les chaufferies peuvent également recourir à des combustibles fossiles comme le gaz naturel, le fioul et le charbon.
Dans la capitale du Sud-Ouest, le mix énergétique se veut vertueux. Bordeaux mobilise notamment les usines d’incinération des déchets ménagers de Cenon et de Bègles, les eaux usées de la station d’épuration Louis Fargue, la nappe du Crétacé, et les ressources forestières du bassin aquitain.
LE CHIFFRE HELLIO : 18 %
En 2022, 18 % de l’énergie consommée dans la métropole bordelaise provenait de la filière renouvelable, selon le Journal d’information de Bordeaux Métropole.
Une distribution de chaleur écologique à l’échelle communale : quels atouts pour les Bordelais et Bordelaises ?
Avec les réseaux de chaleur qui maillent l’agglomération bordelaise, la population profite de nombreux avantages.
L’INFO HELLIO
Bordeaux Métropole favorise une réelle montée en puissance des énergies alternatives sur son territoire. Le port de la Lune abrite notamment la plus grande centrale solaire urbaine de France ! Elle a fleuri au printemps 2022, avenue de Labarde, le long de la Garonne.
La stabilité et l’attractivité du prix du chauffage urbain figurent parmi les principaux bénéfices. En effet, ce dispositif utilise des ressources locales et renouvelables, ce qui permet de limiter les augmentations tarifaires et de protéger les usagères et usagers contre les fluctuations des coûts des énergies fossiles.
Le Journal d’information de Bordeaux Métropole observe ainsi une stabilisation de la facture énergétique pour 27 000 logements grâce aux réseaux de chaleur du territoire. En outre, leur développement stimule l’économie locale et circulaire, en créant des emplois non délocalisables.
Autre atout pour les habitantes et habitants : une meilleure qualité de l’air en zone citadine ! De même, la mobilisation d’énergies vertes contribue significativement à la diminution des émissions de gaz à effet de serre, favorisant dans le même temps la lutte contre le changement climatique.
Lire aussi : les réseaux de chaleur à Marseille, Paris, Strasbourg, Lyon, Toulouse et Rennes et Nantes.
Hellio accompagne les acteurs du tertiaire dans leur transition énergétique
Comment trouver un circuit de chauffage urbain au sein de Bordeaux Métropole ?
En Nouvelle-Aquitaine, la capitale du Sud-Ouest se démarque par son ambition de devenir un territoire à énergie positive d’ici 2050. Les systèmes de chauffage urbain, solutions d’avenir, occupent une place majeure dans la stratégie de la métropole. On dénombre ainsi 16 réseaux de chaleur à Bordeaux en 2024, dont 7 publics et 9 privés.
En 2020, l’ensemble des 10 réseaux actifs à l’époque ont permis de produire 275 GWh sur l’année. La production totale estimée s’élève à 522 GWh pour 2025, et à 670 GWh pour 2030, précise un communiqué de presse relayé en mai 2023.
L’ASTUCE HELLIO
Dans l’Hexagone, chaque circuit de chauffage urbain est rattaché à un code alphanumérique unique, qui commence par son numéro du département. Vous cherchez un réseau de chaleur en Gironde ? Son identifiant débute par 33 !
Durant les prochaines années, Bordeaux Métropole compte poursuivre le développement, la modernisation et la diversification de ses circuits de chauffage urbain. De fait, certains réseaux de chaleur sont en cours de rénovation ou d’extension, et de nouvelles installations sont à l’étude.
Vous souhaitez savoir si votre bâtiment est raccordable à l’une de ces installations ? Rendez-vous sur la carte des réseaux de chaleur nationale partagée par France Chaleur Urbaine : il vous suffit de sélectionner le nom de la ville concernée (Bordeaux ou alentour), pour visualiser en un coup d’œil les différents systèmes disponibles.
Les réseaux de chaleur au cœur de la ville de Bordeaux
On dénombre 7 réseaux de chaleur dans Bordeaux intra-muros.
Le réseau de l’écoquartier Ginko, au nord de la commune
Il dessert les bureaux et les commerces de la zone grâce à un circuit de 6 km. C’est un réseau de chaleur biomasse 100 % renouvelable.
Le réseau Bassins à flot, le long de la Garonne
Il fournit du chauffage aux bâtiments des quartiers Bassins à flot et Bacalan. Une chaufferie bois et la récupération des calories issues des eaux traitées par la station d’épuration Louis Fargue alimentent l’installation.
Le réseau Grand Parc Énergies, sur la rive gauche du fleuve
Alimenté exclusivement au gaz à l’origine, ce réseau est en cours d’extension et de verdissement. Le chantier, lancé en mai 2023, devrait permettre un approvisionnement à 80 % en énergies renouvelables d’ici sa mise en service prévue pour octobre 2024. Et ce, grâce à un puits de géothermie couplé à la combustion de bois-énergie.
Le réseau Mériadeck Énergies, aux abords du centre historique
En service depuis 1983, le système repose entièrement sur la géothermie pour assurer le chauffage des immeubles du quartier d’affaires. Les terrains de tennis, la patinoire, la piscine municipale, le musée des beaux-arts et l’hôtel de ville de Bordeaux sont raccordés au réseau de chaleur Mériadeck.
Le réseau Bordeaux Bègles Énergies, au sud de la ville
L’usine d’incinération des déchets de Bègles génère de la chaleur pour les édifices du quartier Saint-Jean Belcier. Certaines structures du centre-ville, dans le secteur de la gare, en profitent également, à l’image du Conservatoire. Des travaux d’agrandissement sont en cours sur le réseau, dans le cadre de l’opération d’aménagement Euratlantique.
Le réseau Plaine de Garonne Énergies, à l’est de Bordeaux
Il accompagne le développement urbain de la plaine rive droite, et dessert notamment les quartiers Bastide-Niel, Brazza et Benauge, ainsi que le secteur Garonne Eiffel. Pour ce faire, le réseau combine biomasse et géothermie profonde (forages jusqu’à 1 700 m).
Le réseau des hôpitaux Pellegrin et Charles Perrens
L’INFO HELLIO
Trois réseaux de chaleur de Bordeaux Métropole ont reçu le label Écoréseau de chaleur en 2023. Cette distinction est décernée par l’association AMORCE, en partenariat avec l’Agence de la transition écologique (Ademe). Elle valorise, entre autres, les actions des collectivités en faveur de l’environnement.
Depuis la fin 2015, ces centres hospitaliers bordelais disposent de deux chaudières bois qui produisent 50 GWh de chaleur chaque année, couvrant 83 % des besoins énergétiques.
Un projet de rénovation énergétique à financer ?
Les autres réseaux de chaleur de l’agglomération bordelaise
Plusieurs communes situées en périphérie bordelaise bénéficient elles aussi d’installations de chauffage urbain.
Hauts de Garonne Énergies, le réseau de chaleur historique
Construit dans les années 1970, le circuit de chauffage urbain des Hauts de Garonne est le plus ancien de l’agglomération. Il assure le confort thermique des habitantes et habitants des communes limitrophes de Cenon, Floirac et Lormont, à l’est de Bordeaux. Grâce à l’usine d’incinération des déchets de Cenon et à la chaufferie bois de Lormont-Les Akènes, plus de 14 000 équivalents logements profitent d’une chaleur issue à 80 % d’EnR&R.
En 2024, la métropole organise la rénovation complète du réseau de chaleur Hauts de Garonne, long de 15 km. Il va également s’étendre aux quartiers de La Ramade à Lormont et de Beausite à Cenon.
Les réseaux à Bègles, au sud de Bordeaux
La ville de Bègles dispose d’une chaufferie biomasse localisée rue des Mûriers pour son réseau de chaleur Bègles Terres Neuves. La combustion des matières végétales assure le chauffage de 700 logements du quartier des Terres Neuves. Quant au parc d’activité Eunice Newton, ancien site pétrochimique, il entame sa métamorphose avec le déploiement d’une installation de chauffage urbain baptisée Bègles Newton.
Le réseau Saige-Formanoir à Pessac
La ville de Pessac, située à l’est de Bordeaux, accueille un réseau de chauffage et d’eau chaude collectif pour son quartier Saige-Formanoir. Il est principalement alimenté par la géothermie, avec un appoint de gaz.
Le réseau Université Bordeaux 1 à Talence
Avec la sobriété énergétique dans le viseur, l’université de Bordeaux mise sur un réseau de chaleur ! Le secteur Sciences et technologies est ainsi approvisionné en calories par une chaufferie gaz et bois.
Les réseaux de chaleur à Mérignac, dans le 33
La commune de Mérignac regroupe à elle seule 3 systèmes de chauffage urbain :
- Mérignac Centre Énergies : il dessert les bâtiments du centre-ville depuis l’automne 2023 (UCPA Aqua stadium, logements, infrastructures publiques).
- Base aérienne 106 : localisée à 12 km à l’est de Bordeaux, la BA 106 de l’Armée de l’air et de l’espace utilise une chaleur renouvelable qui provient de la géothermie.
- Mérignac 45e parallèle : là encore, l’énergie géothermique est déployée pour la fourniture de chauffage de ce nouveau grand pôle tertiaire et hôtelier.
Le réseau Saint-Médard Hastignan, à Saint-Médard-en-Jalles
La commune girondine dispose de multiples sources d’énergies vertes, dont une chaudière à plaquettes pour son réseau de chaleur. Parmi les bâtiments raccordés, on compte l’école élémentaire Hastignan, le centre socioculturel Georges Brassens, l’espace aquatique, l’accueil de loisirs la Grange à Léo, l’espace Léo Lagrange, ainsi que des logements.
Hellio vous accompagne dans votre projet de raccordement aux réseaux de chaleur bordelais
Vous souhaitez procéder au raccordement de votre immeuble ou bâtiment à l’un des réseaux de chauffage urbain de Bordeaux Métropole ? Hellio, expert en ingénierie technique et financière, est là pour vous accompagner dans toutes les étapes de votre projet. Notre équipe de spécialistes se tient prête à répondre à vos besoins et à guider chaque propriétaire de bâtiments résidentiels ou tertiaires vers une solution énergétique durable.
Hellio ne se contente pas de réaliser des études de faisabilité. Nous examinons également les travaux de rénovation thermique pertinents avant tout raccordement. Par exemple, améliorer l’isolation de votre bâtiment peut être une étape cruciale pour maximiser l’efficacité de votre nouveau système de chauffage urbain.
Le classement des réseaux de chaleur à Bordeaux : le raccordement est-il obligatoire ?
Certains réseaux de chaleur présents dans le chef-lieu de la Nouvelle-Aquitaine sont classés. Cela signifie que les bâtiments situés dans le périmètre de développement prioritaire de ces réseaux bordelais doivent obligatoirement s’y raccorder.
Vous pouvez visualiser les installations classées sur le site de France Chaleur Urbaine : elles apparaissent en vert foncé.
Quel soutien financier pour le raccordement au chauffage urbain ?
Le fait de coupler votre bâtiment à un réseau de chaleur qui utilise majoritairement des énergies renouvelables et de récupération vous permet de bénéficier de la prime CEE (certificats d’économies d’énergie), bonifiée depuis septembre 2022. Connue sous le nom de Coup de pouce Chauffage des bâtiments résidentiels et collectifs, cette aide précieuse contribue à alléger les coûts de raccordement. Pour en bénéficier, faites appel à Hellio !
Hellio vous aide à raccorder votre bâtiment au réseau de chaleur
