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Le secteur de l’industrie est l’un des principaux consommateurs d’énergie en France. Dans un contexte de forte dépendance aux énergies fossiles et de difficultés d’approvisionnement causées par la géopolitique mondiale, l’industrie est en pleine mutation. En effet, le coût considérable de l’énergie engendre une tension budgétaire toujours plus forte sur ce secteur.
De plus, les fortes émissions de gaz à effet de serre (GES) sont au cœur des enjeux de l’industrie. Le secteur doit œuvrer pour la préservation environnementale tout en préservant sa compétitivité : vaste défi.
Pour atteindre cet objectif, de nombreuses stratégies d’optimisation de l’efficacité énergétique sont envisageables et pilotées au sein d’un système de management de l’énergie (SME). Découvrez les solutions de décarbonation déployées pour répondre aux enjeux de l’industrie.
Hellio est partenaire des industriels pour leur décarbonation
Les chiffres de l’énergie dans l’industrie
Le secteur de l’industrie est en France le troisième consommateur d’énergie finale en 2022. Avec 285 TWh, l’industrie est devancée par les secteurs des transports (517 TWh) et du résidentiel (473 TWh).
L’INFO HELLIO :
L’énergie finale est, selon l’Insee, l’énergie disponible livrée au consommateur pour sa consommation finale (essence à la pompe, électricité au foyer, etc.). On la distingue de l’énergie primaire, disponible à l’état brut dans la nature, sans transformation ni transport.
En France, l’électricité est massivement produite par le parc nucléaire, qui représente 36,6 % de la production d’énergie sur la consommation primaire du pays qui s’élève à 2 482 TWh en 2022. Cela implique que les entreprises françaises bénéficient, en moyenne, d’un prix de l’électricité inférieur de 21 % par rapport à nos voisins européens. A contrario, elles paient le gaz naturel en moyenne 9 % plus cher, car il est nécessaire de l’importer.
À savoir que le secteur industriel est alimenté, dans l’ordre, par :
- De l’électricité (38 % de l’énergie consommée),
- Du gaz naturel (34 % de l’énergie consommée),
- Du pétrole (9 % contre 22 % en 1990),
- Des énergies renouvelables (7 % du total),
- Des réseaux de chaleur (7 % du total),
- Du charbon (4 % contre 11 % en 1990).
La tendance actuelle de l’industrie est à la diminution de ses consommations d’énergie, en passant de 24 à 18 % de la consommation finale en France entre 1990 et 2022. Ainsi, le montant des dépenses d’énergie finale représentait, en 2022, 19 milliards d’euros pour l’industrie.
Pourquoi réaliser des économies d’énergie ?
Le secteur industriel doit s’attacher à l’optimisation de la performance énergétique de ses systèmes de production pour plusieurs raisons. Que ce soit pour faire face à la hausse des prix, pour s’engager dans une démarche environnementale ou pour gagner en compétitivité, la décarbonation est un puissant levier de performance.
La hausse des prix de l’énergie
La tendance de hausse continue des prix de l’énergie a atteint des niveaux inédits en 2021. Depuis que son cours est suivi par l’Insee, le prix des énergies est maintenant arrivé à son plus haut niveau. La hausse des prix répercutée sur la facture d’énergie des industries s’élève à 46 % par rapport à 2020, soit 17,1 milliards d’euros.
L’année 2022 a d’ailleurs fortement amplifié cette hausse des prix, compte tenu du conflit en Ukraine et de ses répercussions sur l’approvisionnement en gaz russe. L’électricité a, quant à elle, fortement été impactée par la mise à l’arrêt de nombreux réacteurs nucléaires suite à la découverte de fissurations sur les ouvrages.
Ces raisons alimentent la hausse globale des prix de l’énergie, préjudiciable à l’industrie.
La performance énergétique et environnementale
L’ASTUCE HELLIO :
La neutralité carbone est définie par la loi énergie-climat comme suit : « un équilibre, sur le territoire national, entre les émissions anthropiques par les sources et les absorptions anthropiques par les puits de gaz à effet de serre ». Concrètement, cela consiste à ne pas rejeter plus de GES que la Terre est capable d’absorber.
À l’horizon 2050, la France ambitionne de réduire ses émissions de GES pour atteindre la neutralité carbone. Introduite par la loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV), cette Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) est rendue nécessaire par la situation environnementale, afin de limiter le dérèglement climatique.
En effet, l’accord de Paris vise une hausse des températures inférieure à 2 degrés Celsius par rapport à l’ère préindustrielle.
Selon l’Ademe, le secteur de l’industrie dispose d’un potentiel d’amélioration de son efficacité énergétique de 20 %, grâce à la mise en œuvre d’une stratégie d’optimisation.
La compétitivité renforcée
La hausse actuelle du coût de l’énergie engendre mécaniquement une hausse des coûts de production. Ainsi, le prix de l’énergie représentait en 2019 6,7 % du chiffre d’affaires des industriels. Depuis, son coût a subi une hausse de 8 %, ce qui explique l’évolution des coûts de production constatés sur la période.
Compte tenu de cet impact sur les prix des produits manufacturés, la lisibilité sur les tarifs de l’énergie est primordiale pour les industriels. Pour rester compétitifs et accroître l’investissement dans les capacités de production, l’optimisation énergétique est un enjeu majeur.
Maîtrisez votre consommation énergétique dans le secteur de l’industrie
Comment optimiser la consommation d’énergie d'un site industriel ?
Pour s’adapter, les industriels n’ont d’autre choix que d’innover en rationalisant leur consommation d’énergie. Ils doivent accroître leur performance énergétique, et, pour cela, l’optimisation des équipements et des systèmes de production est essentielle.
Utiliser des équipements plus performants
L’usage d’équipements de production plus avancés technologiquement permet souvent de réaliser d’importantes économies sur les consommations d’énergie. En remplaçant par exemple un outil de production vétuste, d’ancienne génération, par un modèle plus performant, le gain énergétique est notable.
De plus, certains outils technologiques comme les systèmes de management de l’énergie (SME) permettent de concevoir une démarche d’efficacité énergétique adaptée, et d’en assurer le suivi en temps réel.
Engager des travaux de rénovation
L’énergie la moins coûteuse et la moins polluante est celle que l’on ne consomme pas. La réalisation de travaux permet de limiter les déperditions et les besoins en énergie, y compris dans l’industrie :
- Isoler les réseaux et les points singuliers : des actions comme le calorifugeage réduisent le gaspillage d’énergie, et font réaliser des économies.
- Installer des déstratificateurs et un chauffage décentralisé : lorsque le bâtiment a une hauteur sous plafond de plus de 5 mètres, c’est un gain de près de 30 % sur la facture d’énergie.
- Isoler l’enveloppe des locaux chauffés : murs, toiture, fenêtres.
Récupérer la chaleur fatale
L’utilisation de la chaleur fatale est une source d’économie non négligeable. Il s’agit en effet de la chaleur créée lors d’un process de production (four industriel, par exemple) : lorsqu’elle n’est pas récupérée, elle est perdue et donc gaspillée.
En récupérant cette chaleur fatale, celle-ci est valorisée pour assurer le chauffage des locaux notamment, ce qui génère une économie sur les consommations. Elle peut aussi alimenter un réseau de chaleur à proximité, ou être vendue à un bâtiment voisin.
Maîtriser sa consommation
La sobriété consiste à maîtriser sa consommation d’énergie de manière volontaire, par un changement d’habitudes. Elle peut être encouragée par :
- L’adoption de nouveaux comportements des collaborateurs et collaboratrices, comme arrêter une machine après son cycle de production,
- Une formation opérationnelle sur les équipements,
- Une organisation tournée vers l’optimisation de l’énergie, en enchaînant les cycles de production pour éviter le refroidissement des machines entre deux cycles.
Effacer sa consommation
L’effacement consiste à réduire ou arrêter la consommation électrique d’un site de façon ponctuelle, pour contribuer à la stabilisation du réseau en période de pic de consommation. En effet, la production s’ajuste en permanence sur la consommation, afin de trouver un équilibre.
En échange, les industriels bénéficient de primes fixes et variables pour récompenser leurs efforts d’économie d’énergie.
Les aides au financement pour le secteur industriel
Pour accompagner les industriels, le gouvernement a mis en place certaines aides financières mobilisables afin de les inciter aux économies d’énergie.
Les Certificats d’économies d’énergie
Les certificats d’économies d’énergie (ou CEE) consistent en une prime versée en échange de la réalisation d’opérations visant à améliorer l’efficacité énergétique des sites ou équipements. C’est une aide mobilisable par les industriels, versée par les « obligés » du dispositif des CEE, principalement constitués par les fournisseurs d’énergie.
Cette aide est mobilisable pour les travaux issus :
- Des fiches standardisées CEE liées à l’industrie,
- Des opérations spécifiques CEE de l’industrie, sous réserve de réalisation préalable d’un audit CEE.
Le plan de relance pour l’industrie
Le plan d’investissement France 2030, à hauteur de 54 milliards d’euros déployés sur 5 ans, soutient l’industrie dans ses nombreux défis. Notamment, un volet complet est réservé à la décarbonation de l’industrie, avec un objectif de réduire de 35 % les émissions de gaz à effet de serre du secteur d’ici 2030.
Pour décarboner l’industrie, 4 technologies de rupture ont été identifiées :
- L’hydrogène bas carbone,
- La biomasse,
- L’électricité décarbonée,
- La capture et séquestration de carbone.
Après la première année de déploiement, 8,4 milliards d’euros ont déjà été investis et 1 752 projets innovants
ont été financés sur tout le territoire.
À lire aussi : appel à projets 2024 pour la transition écologique des PME industrielles et franciliennes
Industrie : se faire accompagner par un expert en transition énergétique
Hellio est depuis plus de 15 ans l’expert en transition énergétique engagé aux côtés des industriels. Nous avons pour mission de réduire les consommations d’énergie, notamment en optimisant la performance énergétique des sites de production industriels.
LE CHIFFRE HELLIO : 14 TWhc
C’est le montant d’énergie que Hellio a valorisé en partenariat avec ses clients grands comptes. Cela représente plus de 760 opérations CEE dans le secteur industriel, ce qui fait de Hellio le premier producteur de CEE indépendant.
Nos équipes d’ingénierie technique et notre bureau d’études intégré détectent les potentiels gisements d’économies d’énergie de vos sites industriels. Nous pouvons notamment mettre en place un système de management de l’énergie et établir un plan d’action efficace pour réduire les consommations.
Notre accompagnement ne se limite pas au diagnostic : nous aiguillons les industriels sur les projets les plus pertinents en termes d’efficacité, et nous leur permettons de bénéficier des aides financières, privées comme publiques, et à l’échelle locale comme européenne.
Nous pouvons également assister les industriels via un contrat de performance énergétique (CPE) pour solliciter l’ensemble des aides financières mobilisables. Dans ce cas, nous assurons l’assistance à maîtrise d’ouvrage durant le chantier.
Enfin, après travaux, nous pouvons également prendre en charge le suivi de la performance de nos chantiers grâce à notre logiciel DeltaConso Expert, outil numérique de gestion énergétique (monitoring).
Un projet d’économies d’énergie dans l’industrie ?