Dans un contexte de hausse des prix de l’énergie, la capacité des industriels à maîtriser leurs dépenses énergétiques est la clé de la compétitivité de demain.
Le plan France Relance du gouvernement, qui place la transition énergétique au coeur de ses priorités, prévoit le développement d’aides supplémentaires pour l’industrie. Celles-ci viennent s’articuler au dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE).
Hellio, expert depuis 2008 dans l’efficacité énergétique, accompagne les industriels agro-alimentaires, au travers de son département Grands Comptes, dans la réalisation de leurs opérations d’économies d’énergie : sur le plan technique, grâce à son bureau d’études intégré (diagnostics énergétiques, maîtrise d’oeuvre, certification ISO 50 001…) ; sur le plan financier, avec des plans de financement les plus complets, personnalisés et optimisés selon la nature de leur projet de rénovation énergétique.
20 %, c’est la consommation énergétique finale du secteur industriel à l’échelle de la France en 20191. Cette consommation entraîne des émissions importantes de gaz à effet de serre, une dépendance énergétique et des factures d’électricité élevées pour les industriels.
La maîtrise des consommations d’énergie est donc un enjeu majeur pour l’industrie française qui doit relever à la fois le défi de la performance énergétique et environnementale tout en gagnant en compétitivité et en flexibilité.
Les actions d’efficacité énergétique et l’innovation technique organisées au sein d’un système de management de l’énergie sont la clé pour poursuivre la transition énergétique déjà engagée par le secteur de l’industrie et atteindre l’objectif de réduction de consommation finale fixé à 20 % en 2030 et à 50 % en 2050 par la loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte.
Les aides France Relance conditionnées à certains types de travaux pour massifier la rénovation énergétique des sites industriels
Les aides supplémentaires prévues dans le plan France Relance, mis en place en 2020, mutualisées avec les Certificats d’Économies d’Énergie, doivent permettre aux industriels de réduire considérablement leur reste à charge et ainsi multiplier leurs opérations de performance énergétique.
Les appels à projets de l’Ademe comprennent des montants d’investissements conséquents qui concernent l’efficacité énergétique des procédés, la décarbonation de l’industrie ou encore la production de chaleur biomasse.
Par exemple, un appel à projet de l’Ademe pour l’efficacité énergétique des procédés industriels, telle la récupération de chaleur, permet de bénéficier d’un montant d’aides jusqu’à 50 % de l’investissement pour les petites entreprises, sur des projets ayant un montant d’investissement supérieur à 3 millions d’euros. Pour les projets avec un moindre investissement, un guichet est géré par l’Agence de Service de Paiement (ASP), un organisme public. Il permet également un financement jusqu’à hauteur de 50 % des dépenses éligibles pour les petites entreprises. Le guichet est le point d’entrée pour toutes les demandes que sont susceptibles de rendre les bénéficiaires et les personnes éligibles.
Des économies d’énergie de taille à la clé pour atteindre les objectifs environnementaux
En priorité, les travaux de rénovation énergétique vont permettre une hausse de la compétitivité.
Également, lorsque la consommation énergétique est réduite, dans la très grande majorité des cas, l’empreinte carbone associée à l’énergie consommée par ces bâtiments l’est aussi, ce qui permet d’atteindre plusieurs objectifs fixés à l’échelle française et européenne, à savoir la réduction des gaz à effet de serres (GES) et la réduction de la consommation énergétique.
La réduction de l’empreinte carbone permettra aussi aux industriels de respecter les engagements de responsabilité sociétale des entreprises (RSE).
« Les règles d’attribution des aides de France Relance devraient permettre de privilégier les projets cohérents, embarquant des travaux de rénovation globale, qui sont en fait les seuls à même de générer des économies d’énergie de taille, des économies d’énergie réelles. Plutôt que de financer des pansements pour résorber à minima les pertes des passoires énergétiques, ces aides devraient pouvoir financer le remède dans sa globalité », relève Augustin Bouet, directeur des solutions Hellio pour les Grands Comptes.
Des économies immédiates sur les groupes froids grâce aux CEE
Environ 200 opérations sont éligibles au dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie dans le secteur industriel pour la motorisation, la chaleur et le froid, l’air comprimé, etc.
Parmi elles, la récupération de chaleur sur groupe froid en secteur industriel est la troisième opération génératrice dans le cadre du dispositif des CEE (fiche IND-UT-117).
La récupération de chaleur fatale permet de récupérer les calories générées par le groupe froid et de les réinjecter dans des processus de production de chaud ou de chauffage sanitaire. Ainsi, la chaleur émise par les groupes froids n’est plus perdue, mais valorisée et permet de réduire considérablement la quantité d’énergie nécessaire aux autres processus de production de chaud en secteur industriel, agricole ou tertiaire.
Le dispositif des CEE a pour objectif depuis sa création de valoriser au mieux les opérations les plus efficaces en termes d’investissement travaux sur la rentabilité en économie d’énergie.
Lors d’un comité de pilotage du dispositif en 2020, la DGEC a demandé la révision de fiches CEE liées à la récupération de chaleur sur groupe froid dans l’ensemble des secteurs : agriculture, tertiaire et industrie. Effective depuis septembre 2020, cette révision réduit le financement lié aux CEE en se rapprochant des économies réelles.
« L’objectif de cette révision est de rééquilibrer le montant des aides par rapport aux économies d’énergie générées. La notion de simultanéité entre la production frigorifique et le besoin en chaleur a été intégrée. Une note de dimensionnement permet de connaître plus en détails l’usage du groupe froid - la puissance thermique à couvrir, la température demandée, la durée annuelle des besoins de chaleur, etc. - et de donner un estimatif en euros des économies d’énergie », détaille Yann Biguet, directeur adjoint des solutions Hellio pour l’industrie.
« On peut voir les CEE un peu comme la “cerise sur le gâteau”, c’est-à-dire que l’on va avoir des opérations qui sont déjà bien financées, sur lesquelles on ajoute un complément », renchérit Augustin Bouet.
Véritable levier financier, le dispositif des CEE permet de valoriser les travaux de rénovation énergétique et diminuer leurs coûts pour les industriels. La directive européenne sur l’efficacité énergétique impose aux États membres de consommer moins et mieux l’énergie. En réponse, la France a choisi les Certificats d’Économies d’Énergie, dispositif régi par la loi Pope de 2005. Le principe ? Obliger les fournisseurs d’énergie (carburant, fioul, gaz…) à contribuer financièrement aux économies d’énergie. Ces entreprises doivent financer des travaux de rénovation énergétique dans tous types de bâtiments : industries, serres, bureaux, mairies, écoles, etc. Les énergéticiens justifient l’atteinte de leurs objectifs en obtenant des certificats, qu’ils récoltent en échange d’une prime. Bientôt la 5ème période des Certificats d’Économies d’Énergie Depuis le 1er janvier 2018 jusqu’au 31 décembre 2021, le dispositif des CEE est entré dans sa 4ème période. La 5ème période des CEE est fixée du 1er janvier 2022 au 31 décembre 2025. Le niveau de la future obligation a été publié au journal officiel le 5 juin 2021 : il a été fixé à 2 500 TWhc, soit une hausse de 17 % par rapport à la 4ème période. Sites EU-ETS Les sites soumis au système communautaire d’échange de quotas de CO2 (sites ETS) ne pourront plus bénéficier de la bonification “décarbonation” à laquelle elles pouvaient prétendre dans le cadre du dispositif des CEE à partir de la 5ème période. Pour valoriser leurs opérations avec ce système de bonification, elles devront nécessairement être engagées au plus tard le 31/12/2021 et s’achever avant le 01/01/2026. Les sites soumis aux quotas carbone, qui n’étaient devenus éligibles au CEE qu’au cours de la 4ème période, y restent toutefois éligibles avec obligations de passer par le mécanisme des opérations spécifiques mais avec cette bonification incitative en moins. |
L’expertise de Hellio : l’interlocuteur unique qui allie compétences techniques et financières
Expert depuis 2008 dans le financement de la performance énergétique, Hellio apporte son savoir-faire dans la gestion de projets de A à Z : de l’identification des gisements d’économies d’énergie jusqu’aux solutions clés en main via son bureau d’études, en passant par l’ingénierie financière. Ainsi, le groupe est en mesure d’adresser des plans de financements complets et optimisés comprenant les aides dans le cadre de France Relance et du dispositif des CEE.
Pour encourager les industriels dans la réalisation de leurs opérations d’économies d’énergie, Hellio préconise plusieurs procédés, tels que le pilotage de consommation grâce aux Indicateurs de Performance Énergétique (IPE). Cet outil est un indicateur permettant de mesurer la performance d’un usage énergétique dans le temps et dans des conditions comparables.
À noter qu’une prime CEE est proposée en cas d’installation de ce système.
Le Contrat de Performance Énergétique (CPE) conclu entre le maître d’ouvrage,
le bénéficiaire et l’entreprise qui réalise les travaux, peut s’avérer également très efficace. Il permet effectivement de réduire l’impact environnemental, de prévoir les dépenses énergétiques et surtout, il induit une bonification de la prime réduisant ainsi le reste à charge du coût de l’opération.
Ces solutions proposées par Hellio permettront aux industriels de booster leurs performances énergétiques et de faire des économies. Ces méthodes peuvent être prises en charge grâce au dispositif des Certificats d’économies d’énergies.
« Nous allons pouvoir articuler les financements liés aux Certificats d’Économies d’Énergie et les aides du plan de relance de façon à apporter un financement le plus complet et le plus optimisé possible aux bénéficiaires », souligne Yann Biguet.
Les chiffres clés « Hellio et l’industrie » > 14 TWhc valorisés associés aux projets Grands Comptes > 12 % de la production nationale des CEE liée aux fiches froids > 700 opérations CEE en industrie > 350 opérations réalisées sur les systèmes de production frigorifique |
1 https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/bilan-energetique-de-la-france-pour-2019