Quelle solution de chauffage privilégier ? #19 Podcast

Rédigé par Julie B.
Mis à jour le 31 janv. 2024
Temps de lecture : 5 min
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Émission : Comprendre la transition énergétique - Podcast #19

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Avec l'augmentation significative du coût de l'énergie, c'est le moment de se renseigner et de changer de mode de chauffage pour aller vers un mode de chauffage plus écologique et moins énergivore. Chaudière à condensation, chaudière biomasse, pompe à chaleur peuvent permettre de réaliser jusqu’à 30 % d’économies d’énergie par rapport à un moyen de chauffage classique. François Xavier Mathieu, responsable des opérations et achats chez Hellio, détaille les solutions de chauffage à privilégier et les aides associées pour réduire la consommation énergétique et donc la facture des particuliers.


Pouvez-vous commencer par vous présenter et nous expliquer votre rôle au sein de Hellio ?

Je suis responsable des opérations chez Hellio. J'anime et je contrôle les équipes chargées de la maîtrise d'œuvre des travaux, les moyens, les assistances, la sous-traitance. Je suis le garant vis à vis de nos clients et du respect des principaux critères de réussite comme les coûts, les délais et la qualité de nos chantiers.


Quels sont les moyens de chauffage aujourd'hui ou énergie de chauffage les plus utilisés en France ?

Aujourd'hui en France, le gaz reste l'énergie la plus sollicitée pour se chauffer avec 44 % du volume global pour plusieurs raisons : les installations de gaz sont peu onéreuses et il est facile de se connecter au réseau d'approvisionnement dans les zones urbaines. En outre, avant la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le gaz était une énergie assez abordable, ce qui est en train de changer. Le gaz reste une énergie non maîtrisée, et c’est une énergie fossile dont on essaie de sortir pour aller vers des énergies plus vertes type pompe à chaleur (PAC) ou bois avec les chaudières biomasse. Mais l'émergence d'installations plus performantes comme les chaudières gaz à condensation a renforcé l'attrait pour cette énergie. Le remplacement d'une chaudière à gaz traditionnel par une autre plus récente permet de réaliser des économies d'énergie de 10 à 30 % environ.

Ensuite, il y a le chauffage électrique qui représente 34 % de la part globale. C’est une exception française si l’on compare avec l’Allemagne dont le chauffage électrique ne représente que 5 % du parc en 2014. La France est historiquement électrique avec la présence sur le sol français de centrales nucléaires qui nous permettent de fabriquer l'électricité sur notre territoire. De nouvelles énergies telles que la pompe à chaleur émergent : on utilise comme base l'électricité mais on récupère les calories de l'air pour chauffer, ce qui diminue considérablement la facture pour la partie électrique. 

Ensuite, il y a le chauffage au fioul qui concerne toujours 14 % des ménages. Cette installation répond mieux aux besoins des ménages en zones rurales où le réseau gaz de ville n'est pas développé. Toutefois, c’est une énergie de chauffage qui est aussi en perte de vitesse car les prix varient fortement au gré des fluctuations des cours du pétrole. Et plus récemment, de nombreux articles et décrets vont dans les sens du remplacement de l’ensemble du parc existant de chaudières fioul. 

Enfin, il y a le chauffage au bois qui reste minoritaire avec 4 % du volume global mais qui est très encouragé en ce moment avec de nombreuses aides financières. Nos clients nous sollicitent énormément sur l’énergie bois car c’est une énergie inépuisable si on l'entretient bien. On installe donc des chaudières biomasse qui fonctionnent essentiellement avec du pellet ou du granulé de bois. Il existe aussi des modèles mixtes, pelés et bûches de bois, mais les installations restent un peu plus onéreuses.


Quelles sont les limites des énergies fossiles dans le contexte actuel ?

L’objectif est de sortir de ces énergies fossiles parce qu'elles sont énergivores et coûteuses. On est en pleine transition énergétique pour sortir du fioul, du gaz et pour apporter d'autres solutions. Aujourd'hui, on a des solutions de type pompes à chaleur, qui ont le vent en poupe avec de très grosses progressions en France notamment grâce à la nouvelle réglementation énergétique 2020 (RE 2020).

Il y a aussi les chaudières biomasse, et si on parle du gaz, il y a les chaudières à condensation, moins polluantes, avec des rendements dépassant les 100 %, ce qui permet de faire des économies d'énergie de 30 % et de réduire sa facture. 


Ces modes de chauffage peuvent-ils être installés dans tous les types de logements ?

Oui, on peut les mettre dans tout type de logement, après, certains produits méritent une étude du logement. En général, une chaudière biomasse convient à un logement rural, à une maison car l’équipement nécessite un emplacement conséquent, dans une chaufferie ou dans un sous-sol par exemple. La pompe à chaleur peut être installée en appartement en fonction des copropriétés et est privilégiée en maison individuelle. La chaudière à gaz à condensation peut s'installer partout, dans un immeuble, un appartement ou une maison individuelle. Aujourd'hui, on a tous les types de chaudières à condensation, ce qui permet de répondre à l'intégralité des besoins de nos clients. On va étudier aussi leurs besoins en eau chaude sanitaire en fonction de la composition de leur foyer.


En termes d'investissements, combien faut-il compter pour chacun de ces modes de chauffage en dehors des aides ?

Sans les aides, une chaudière gaz à condensation se situe entre 4 500 et 5 500 € fournie posée, une pompe à chaleur entre 7 000 et 12 000 € sans les aides bien sûr, et une chaudière biomasse de 12 000 à 15 000 € environ. Après, une fois les aides déduites, le reste à charge est bien moins important.


Quel est la part de gain énergétique et financier de ces modes de chauffage nouvelle génération ?

Il est toujours compliqué de parler de façon générale des gains énergétiques et surtout financiers. Pour être précis, il faut auditer le bâtiment, c’est-à-dire réaliser un audit énergétique pour identifier les déperditions et bien estimer le gain de chaque mode de chauffage. Chaque type de logements a sa configuration, la solution de chauffage et le gain ne seront pas les mêmes sur une maison de 120m2 que sur une de 180 ou 200m2. Si on est en montagne, on ne va pas privilégier la pompe à chaleur par exemple, car on est en altitude et il est compliqué de récupérer les calories dans l'air pour chauffer l'eau à la température souhaitée. On préférera une chaudière biomasse. Donc chaque installation est différente en fonction de la typologie du logement, mais dans tous les cas, on sait que si l’on passe d'une chaudière basique au fioul à une pompe à chaleur, on va pouvoir parler de 30 % de gain. On est gagnant.


Quelles sont les aides accordées aux particuliers pour convertir leur mode de chauffage ?

Hellio est bien placé pour parler des aides puisque l’on travaille énormément avec MaPrimeRénov’ par exemple. Son plafond a été augmenté de 1 000 € sur les installations de chaudières biomasse et sur les pompes à chaleur. Les particuliers peuvent également bénéficier des primes CEE, des chèques énergie en fonction de l’équipement et de certaines aides locales. Ce sont par exemple les soutiens financiers de l'Adil et de l’Anil (Agence départementale et nationale pour l'information sur le logement), qui viennent abonder les autres aides, en fonction des municipalités, pour aider les citoyens les plus démunis. À noter aussi que pour ces travaux de rénovation énergétique, ils peuvent souscrire un éco prêt à taux zéro et bénéficient d’une TVA réduite à 5,5 %.


De quelle façon Hellio accompagne les particuliers sur leurs changements de mode de chauffage ?

Le client s'inscrit sur le site de Hellio, nous sollicite parce qu’il a forcément des questions sur la rénovation énergétique. Hellio lui propose une solution, soit une chaudière à condensation, soit une pompe à chaleur, soit une chaudière biomasse. On envoie un visiteur technique sur place pour faire un état des lieux, éditer les besoins et recueillir tous les éléments afin d’établir un devis. 

On va donc lui rédiger un devis Hellio qu’on lui retourne après le passage de cet artisan et le client nous le retourne signé. On lui déduit directement les aides du devis, MaPrimeRénov’, les CEE, ce qui fait que le client n’a que le reste à charge à régler qui représente un montant très acceptable pour ce type de travaux. 

Après, j'invite tous les particuliers à se rendre sur le site particulier.hellio.com et à s'inscrire ou faire la démarche pour être contacté par nos téléconseillers qui vont pouvoir les orienter dans leur rénovation énergétique.


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comprendre la transition énergétique et à très bientôt pour un nouvel épisode


Tags associés : Témoignages, Isolation, Podcast

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Cet article a été rédigé par Julie B.,

Directrice Presse & Communication - Journaliste

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