Émission : Énergie d'entreprises - Podcast #6
Les Transitionneurs, valoriser et soutenir la transition au cœur des territoires
Hellio s'écoute en podcasts !
Retrouvez des témoignages, actualités et conseils pour mieux comprendre la transition énergétique : voir tous les podcasts.
Récemment créée, l’association Les Transitionneurs soutient et valorise les initiatives et les innovations des territoires en matière de transitions sociétales, écologiques, économiques, culturelles, numériques et démocratiques. Claire Gagnaire, secrétaire générale de Hellio, acteur de référence de la maîtrise de l'énergie, a pris la présidence du collectif Les Transitionneurs en février 2022 pour un an. Elle explique comment les acteurs privés, associatifs, institutionnels et universitaires de l’association travaillent ensemble autour de programmes et de priorités.
Comment et d’où est né le collectif Les Transitionneurs ?
Les Transitionneurs est une association née suite à la création il y a quelques années de la Fondation des Transitions. Il nous a paru important à la Fondation des Transitions d'avoir une association dédiée aux Transitionneurs. Ce qui est important pour nous, c'est de dire que c'est au cœur des territoires que va s'opérer la transition. La recherche de valeurs, de bienveillance, d'expressions, d'innovations, de participations et de contributions concrètes s'incarnent dans son quartier, son village, sa ville, face aux agressions d'un monde où se multiplient les réseaux et les fake news. Les territoires regorgent de compétences, de connaissances, de culture, d'où notre objectif effectivement d'aller plus en avant avec eux.
Quel est le fonctionnement de l’association Les Transitionneurs ?
Les Transitionneurs sont à la fois un think tank, un dispositif d'animation et de mutualisation. Nous sommes un laboratoire d’innovation et de démonstration mais aussi de réalisations concrètes. Nous souhaitons multiplier le nombre de Transitionneurs, on est en recherche permanente de nouveaux partenaires pour donner encore plus de poids à notre action. Les Transitionneurs regroupe des entreprises privées, Hellio bien sûr, GRDF, Nestlé, Butagaz, également des associations comme Stop à l'exclusion énergétique ou Le Rameau, ainsi que d'autres associations regroupées autour du social, des institutionnels avec Le Cerema, La Banque des territoires et l'Ademe, des collectivités avec la mairie d'Annecy ou le Conseil régional d'Aquitaine, enfin des universités telles que Paris 1 la Sorbonne et Mines-Télécom. Tous ces acteurs travaillent ensemble sur des approches autour de la transition des métiers, des territoires, de la reconversion.
Claire Gagnaire, vous êtes également secrétaire général de Hellio, acteur majeur de la transition écologique, quel est son rôle au sein du collectif Les Transitionneurs ?
Cela nous a paru très important d'impliquer davantage Hellio dans cette association. Hellio est un acteur engagé dans la transition énergétique depuis plusieurs années. Nous accompagnons tous les consommateurs d'énergie, particuliers, entreprises, industriels, agriculteurs, collectivités dans la réalisation d'économies d'énergie. Nous sommes donc complètement légitimes pour porter cette association et bien sûr pour partager nos actions menées sur le terrain.
Quelles sont les missions du collectif ? Comment les acteurs privés, publics et institutionnels que vous avez cités travaillent ensemble dans un même objectif ?
L'Association a identifié 12 questions clés issues des travaux des universités d'été des Transitionneurs de 2020 et 2021. Ces questions seront approfondies et déclinées en propositions opérationnelles, que ce soit dans des projets sur le terrain ou au sein de groupes de recherche d’actions. Chaque groupe va être piloté par un partenaire adhérent de l'association qui va s'engager sur des livrables avec un socle méthodologique ad hoc. Par exemple, Hellio et moi allons prendre le groupe recherche actions autour des compétences et de la formation parce que c'est un sujet qui nous tient à cœur. Ce que l’on souhaite, c'est notamment attirer et retenir les talents dans un territoire, donner toute sa place à l'innovation technologique, l'adaptation, la capacité à innover dans le financement, les modèles économiques.
Avez-vous une feuille de route pour 2022 avec des priorités d'actions ?
Tout à fait. Nous avons aujourd'hui 12 priorités et 3 programmes essentiels : inviter et aider des communautés et des tiers lieux à identifier un ou plusieurs projets opérationnels où on va se réunir et travailler avec ces tiers-lieux. C'est faire vivre et animer ces fameux groupes de recherche d’actions dont j'ai parlé tout à l'heure avec des thèmes prioritaires. Et puis, développer un cycle de formations et d'entretiens en ligne pour renforcer les capacités et les compétences nécessaires aux Transitionneurs dans les territoires.
Qu'est-ce qu’un tiers-lieu ?
Un tiers lieu, c'est un lieu, en général plutôt dans une zone rurale au départ, qui regroupe différents êtres humains travaillant sur des sujets ensemble ou séparément, mais qui sont animés par l'écologie, l'économie sociale et solidaire, l'agriculture. L’idée est de mettre en commun des innovations et de faire travailler ensemble toute cette population. Il y a aujourd'hui de nombreux tiers-lieux qui se sont créés en France et nous allons d'ailleurs accompagner 3 ou 4 d’entre eux grâce à l'apport de l'expertise des membres des Transitionneurs.
Nous avons évoqué ce mot de Transitionneur, que signifie-t-il exactement ? Qu’est-ce qu’un Transitionneur ?
Alors c'est une bonne question ! On est tous des Transitionneurs en fait, puisqu'on travaille tous à aller vers le bien être par exemple, à aller vers quelque chose de plus social, vers la transition énergétique donc vers l'économie d'énergie. Nous allons justement réunir les membres de l'association des Transitionnneurs mais aussi des experts qui vont réfléchir avec nous sur “qu'est-ce que c'est un Transitionneur ? Comment le définir et quelles sont les compétences pour être Transitionneur ? Sur quel terrain peut-on agir en tant que Transitionneur ?”
La crise énergétique est au cœur des préoccupations actuelles. La lutte contre la précarité énergétique est-elle l'une de vos missions phares ?
Tout à fait. Nous avons créé en 2019 un collectif qui s'appelle Stop à l'exclusion énergétique. L'objectif de ce collectif est de sortir 1 million de personnes par an de la précarité énergétique. Ce sont 50 organisations, acteurs de la solidarité, de l'écologie, des territoires, de l'économie, de la recherche qui se sont regroupées pour engager un changement d'échelle dans l'action contre la précarité énergétique. Tous ces membres s'impliquent dans de nombreux projets. Je vais vous en citer quelques-uns qui sont vraiment des projets prioritaires pour cette année 2022.
Il y a le projet des Ensembliers solidaires qui a pour objectif la formation de tiers de confiance à l'égard des familles pour les accompagner socialement, techniquement, financièrement dans leurs travaux de rénovation globale. Et cela de bout en bout. Il y a également un appel aux dons qui est lancé pour financer le reste à charge des foyers les plus modestes à travers un court film que nous avons réalisé avec Emmanuelle Béart qui est notre porte-parole. Également un projet avec 1 000 jeunes en service civique qui vont nous aider à lutter contre la précarité énergétique. On va les former à aller au contact de ces personnes en précarité énergétique pour les sensibiliser aux possibilités existantes, donc les aides publiques, privées pour engager des projets de rénovation globale. Donc oui, la précarité est au cœur de nos missions et avec Hellio, nous accompagnons le collectif Stop à l'exclusion énergétique pour sortir 1 million de personnes par an de la précarité énergétique.
Retrouvez tous nos podcasts pour mieux comprendre la transition énergétique sur le site www.hellio.com et à très bientôt pour un nouvel épisode.
