Stève Stievenart, dit le phoque : interview du nageur à cœur ouvert

Rédigé par Véronique
Mis à jour le 04 avr. 2023
Temps de lecture : 8 min
Steve Stievenart le phoque nageur extrême Hellio Care

Sommaire

Sportif de l'extrême, il n'en est plus à son coup d'essai ! En août 2020, sur la plage de Wimereux (Pas-de-Calais) après 35 heures, Stève Stievenart alias « le phoque » devient le premier Français à boucler la double traversée de la Manche à la nage avec, comme seul équipement un maillot de bain, un bonnet et une paire de lunettes. Depuis, les aventures se sont multipliées, toutes plus impressionnantes les unes que les autres. Découvrez son interview par l'équipe Hellio Care.


Les nombreux défis relevés par Stève Stievenart

Depuis sa traversée de la Manche, Stève s’est lancé de nouveaux challenges :

  • La traversée dans les eaux glaciales du lac Baïkal en Russie en juillet 2021. Un exploit finalement réussi en 29 heures, avec une température variant entre 4 et 14 °C.
  • En août 2021, Stève réalise deux tours de l'île de Manhattan à New-York, une épreuve nommée « 40 bridges », dont la distance avoisine les 100 kilomètres.
  • En août toujours, Stève devient le premier Français à traverser à la nage le lac mythique du Loch Ness en Écosse.

Ces défis sportifs de l’extrême sont l’occasion pour Stève de mettre en lumière ses combats du quotidien : le respect des océans et la lutte contre la pollution des mers par le plastique.

Son engagement a fait écho à Hellio, acteur de référence de la maîtrise de l’énergie, pour qui l’énergie positive et d’impact au service de tous est prépondérante. Hellio est le partenaire officiel de Stève pour ses actions en faveur de l’écologie, ses exploits sportifs et les missions de sa fondation Stop Plastic Pollution, notamment en milieux scolaires.

Rencontre sans langue de bois avec ce colosse au grand cœur, nageur hors du commun, éveilleur de conscience mais aussi artiste plasticien.


Qui est Stève Stievenart, l’homme qui nage en eau froide ?

Stève Stievenart : Je suis avant tout un homme passionné de sports. Cela me vient de mon grand-père qui était ancien cycliste professionnel. C'est lui qui m'a appris les vraies valeurs du sport. Je suis issu de l'école de la vie et de l'école du sport.

Je ne remercierai jamais assez mon père de m'avoir écouté et de m'avoir soutenu quand j’ai voulu arrêter l'école à 13 ans. Il m’a ensuite donné l'opportunité de prendre des cours par correspondance et de pouvoir me consacrer très rapidement au sport. Ensuite effectivement, la vie n’est pas un long fleuve tranquille. J’ai eu des soucis comme beaucoup de gens mais aujourd’hui, je prends enfin les choses avec du recul. Ça me permet d'avancer.

Quand on conçoit la vie à travers le sport, ce n’est pas plus facile, mais on apprend à dépasser ses limites. On apprend à se faire mal et à souffrir, mais on apprend à connaître son corps, à le respecter aussi et à avoir très tôt une hygiène alimentaire. Voilà donc toutes ces choses qui m'ont toujours suivi et servi depuis tout petit et qui me servent toujours aujourd’hui dans les moments difficiles!

« Je ne parle à aucun moment d’échec, mais de réorientation. »


steve-stievenart-hellio-petitVous avez connu des moments difficiles, des échecs. Comment avez-vous rebondi ? Qu’avez-vous tiré de ces expériences ?

Stève Stievenart : Beaucoup de choses. Le fait de sortir du système scolaire, j'ai arrêté très tôt d'être formaté à un système de pensées. J’ai donc fait ma propre expérience.

Je ne parle à aucun moment d’échec, mais de réorientation. Il faut avoir des passions chevillées au corps et s’en souvenir au moment voulu ! Ces passions doivent ensuite se transformer en projet.

Le sport demande certes, une bonne hygiène de vie, mais pour tout projet que tu entreprends, il te faut le bien-être, l’équilibre, la stabilité et toujours avoir la force de te relever quand tu tombes… Parfois très bas.

J’ai eu une chute quand je me suis séparé de ma femme et qu'elle est partie avec mes enfants. Il me fallait un challenge pour repartir et ça a été cette traversée de la Manche alors que je ne suis pas un nageur à la base et que j’ai d’énormes lacunes techniques.

Il a fallu que je m’adapte et que je m’acclimate à mon environnement. Chose que je faisais déjà tout petit dans la nature. Là, j’ai dû m’adapter à la mer, au froid. Je me suis inspiré de la nature. Il y a toujours du mimétisme, il faut s’adapter et vivre.

Avec la pandémie, tout a été chamboulé. Nous devons user de nos facultés d’adaptation pour rebondir sinon nous sombrerons.

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À quoi pense-t-on quand on traverse la Manche à la nage, cerné par des bateaux ?

Stève Stievenart : Je travaille comme quelqu’un qui va à sa semaine de 35 heures. J’avance sur mes projets. Je suis très organisé parce que 35 heures, c’est long !

J’avance sur mes sculptures ; je les monte et les démonte. Une heure après, je travaille sur un projet de la fondation Stop Plastic Pollution. Je fais ma pause thé toutes les 30 minutes : mon bateau assistance me balance un thé avec une corde car deux juges veillent à ce que je ne touche pas le bateau entre la plage de l’Angleterre et la plage française. Et puis le temps passe…

Ce que beaucoup de gens ne savent pas c’est que dans l’eau, la notion du temps n’est pas la même que sur terre. Il passe deux fois plus vite !

Après, je rentre en connexion avec la mer ; je fais corps avec l'élément.

« Les sports de l’extrême… Ce moment où la force mentale doit prendre le dessus sur la force physique. »


Stève Stievenart, d’où vous vient cette passion pour les sports de l’extrême comme la nage en eau froide ?

Stève Stievenart : À l’âge de 13 ans, j’avais parié avec mon père que j’irai à son travail en courant et il y avait 30 kilomètres entre la maison et son bureau. J’ai réussi ce défi. Du coup, je me suis dit que si j’avais relevé ce challenge, je pouvais en relever bien d’autres !

Quand on croit en ses rêves et qu’on s’en donne les moyens, il n’y a pas de raison que ça ne marche pas. Par contre, il y a du travail. On n’a rien sans rien !

Je pars du principe que psychologiquement rien n'est impossible. C’est cette force mentale et psychologique qui, à un moment, prend nécessairement le dessus sur le physique qui m’anime dans ma pratique des sports de l’extrême.

J’aime la science, j’aime la recherche, j’apprends tous les jours à me connaître. Donc, je dois m’améliorer et progresser en permanence. Ce volet de recherche scientifique pour l’amélioration permanente des performances est aussi très présent dans les sports de l’extrême.


Les sports de l’extrême sont aussi souvent l’occasion d’engagements en faveur du développement durable. Qu’en est-il pour vous ?

Stève Stievenart : Dès 7 ans, j’ai eu la chance d’avoir un appareil photo et j’ai commencé la photo animalière avec mon père qui était photographe.

A 13 ans, je me suis engagé dans l'association « Picardie Nature en Baie de Somme » qui fait de la sensibilisation environnementale et de la protection des phoques veaux marins et des phoques gris. J'ai donc commencé à travailler en tant que photographe pour faire de la photo d’identification. J'ai beaucoup voyagé : en Angleterre, en Hollande. J’ai collaboré avec des scientifiques. C’était génial ! Je crois que si j’avais continué l’école, je me serais orienté vers une carrière de biologiste marin.

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Aujourd’hui, avec ma fondation, je travaille avec eux au quotidien. Nous avons un regard croisé : eux, très académique, et moi plus un électron libre. En regroupant nos visions et nos ressentis, nous arrivons à faire avancer les projets.

Et puis la pollution ne date pas d’aujourd’hui ! À l'époque le camion poubelle, il ne se déversait pas à la décharge, il se déversait à la mer. Donc on voyait beaucoup plus de de plastiques sur nos côtes parce que toutes les communes balançaient leurs déchets à la mer. J'ai récupéré des images de l'INA qui le prouvent. On ne se préoccupait pas de demain.

Aujourd’hui, on hérite d'une pollution de 60 ans de déchets plastiques qui ont été versés dans les océans. Alors on incrimine les milieux de la pêche, mais beaucoup de pollutions viennent des terres.


Quelles sont les missions de la fondation Stop Plastic Pollution que vous soutenez ?

Stève Stievenart : La fondation, c’est 4 axes :
  1. Le plus classique, la sensibilisation environnementale ;
  2. La création artistique : depuis des années, j’interviens dans les écoles auprès des plus jeunes pour faire de la sensibilisation et les déchets plastiques qui sont collectés deviennent une matière artistique. Des sculptures naissent et travailler avec les tout-petits permet parfois de révéler des talents et des vocations. Certains s’inscrivent par la suite aux Beaux-Arts. Il n’y a pas que la Playstation !
  3. Le défi sportif : pour mettre en lumière toutes nos actions ;
  4. La recherche scientifique : donner l’opportunité à de jeunes chercheurs, qui n’ont pas forcément les moyens, de venir avec nous étudier la faune endémique lors de nos expéditions. L’expédition que nous préparons sur le lac Baïkal est un exemple symbolique : je prépare la traversée du lac à la nage ; mais nous irons 3 semaines avant pour étudier le phoque du lac qui est une espèce endémique. À cette occasion, nous tournerons un documentaire.

Ampoule-usagée-Steve-StievenartParlons du nerf de la guerre. Comment arrivez-vous à financer tous vos projets sportifs ? Faites-vous appel au crowdfunding ?

Stève Stievenart : J’arrive faire des levées de fonds via des structures comme Hellio et d’autres groupes qui peuvent nous soutenir. Ça reste très limité pour monter toutes les actions. Mais les choses sont en train de s’inverser et les gens se rendent compte que ça fait 10 ans que je suis dans le vrai et que maintenant ils ont pris conscience qu'il faut aider les gens qui comme moi qui s’investissent sur le terrain.

Il y a un réel engagement de certaines personnes qui nous suivent dont Hellio et ça c'est super ! Je suis très heureux que Hellio nous fasse confiance car c’est le 1er gros partenaire qui ait cru et qui croit en nous et ça c’est extraordinaire !

Avec Hellio, nous sommes en adéquation sur nos valeurs communes !


Comment s’est fait le rapprochement entre Stève Stievenart et Hellio ?

Stève Stievenart : J’ai connu Hellio à travers mon frère Evans dont Hellio est le partenaire. Evens fait un travail remarquable dans son domaine, le vélo d'endurance.

J’ai ensuite longuement échangé avec de très belles personnes humainement parlant. J’ai trouvé une équipe à l’écoute, qui va jusqu’au bout des choses avec des projets ambitieux, voire avant-gardistes et à très long terme. Et c’est très intéressant parce que je m’incarne dans ces engagements.

Je trouve formidable cette transition énergétique en marche avec la marque Hellio. Je suis à 2 000 % derrière vous, nous sommes complémentaires, nous sommes en adéquation sur nos valeurs communes. Tout a du sens !


Stève, parlez-nous de la mobilisation « Journées Hellio » pour se réaligner avec la nature

Stève Stievenart : L’idée est d’inciter les collaborateurs Hellio à la reconnexion avec la nature.
Après avoir pris conscience, à partir du Cap Blanc-Nez, de l’impact du plus important trafic maritime au monde dans le détroit du Pas-de-Calais et de la pollution qu’il engendre, une opération de ramassage de déchets plastiques sera organisée sur une plage. Les déchets visibles certes, la fameuse bouteille. Mais également les déchets invisibles, ceux qui sont dans le sable, les microparticules visibles au tamis. Une catastrophe écologique sans précédent appelée « les larmes de sirènes ».

Mais, je n’en dévoilerai pas plus. Rendez-vous au printemps. Ça sera la surprise !

Claire-Gagnaire-2020Claire Gagnaire, notre secrétaire générale revient sur les raisons qui ont motivé Hellio à s’engager aux côtés de Stève Stievenart :

« Ce qui nous a plu chez Stève, c’est sa vision de l’extrême : aller au-delà !

Cet engagement, qui n’est pas uniquement sportif, pour les océans, les lacs, pour la planète, contre les déchets plastiques est parfaitement en phase avec notre activité et, plus généralement, avec les valeurs de notre groupe.

Nous souhaitons, autour de Stève et à travers des actions concrètes et fortes (Hellio Care), renforcer notre RSE, sensibiliser, fédérer et mobiliser nos collaborateurs, nos artisans et entreprises de travaux partenaires. Et au-delà, tous les publics bénéficiaires avec qui nos équipes travaillent au quotidien. »

À noter que, dans la continuité de son implication en faveur de la défense de l'environnement, Stève Stievenart soutient également l'opération 0 mégot en 2021, qui a consisté en 2 événéments :

  • Une collecte de mégots de cigarettes dans Paris le samedi 29 mai 2021. Résultat : près de 1 million de mégots ramassés !
  • Un relais de quatre nageurs qui ont descendu la Seine de Paris à Deauville, en juin 2021. Objectif : sensibiliser à la pollution engendrée par les mégots qui se retrouvent dans la mer.

Pour terminer, Stève a sorti son livre autobiographique en début d'année 2023.


Tags associés : Témoignages, Hellio Care

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Cet article a été rédigé par Véronique,

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