Après l’annonce du gouvernement vendredi 20 mai par la première Ministre Elisabeth Borne, la publication d’un décret le 20 mai 2022, ainsi que le compte rendu du conseil des ministres du 23 mai et des précisions ont été données sur la répartition des compétences et les structures administratives du nouveau gouvernement. Notamment, concernant la rénovation énergétique, les transports et la planification écologique voulue par le Président de la République. Hellio, acteur de référence de la maîtrise de l’énergie, fait le point et souligne la probabilité d’un futur remaniement du gouvernement actuel, avec la répartition des dossiers cruciaux de la transition écologique, à la suite des élections législatives.
Un secrétariat général et trois ministres pour la planification écologique de Matignon
Promesse de l’entre-deux tours, Emmanuel Macron souhaitait faire de sa future cheffe de gouvernement, une Première ministre chargée de la planification écologique, plaçant ainsi l’écologie au centre de toutes les politiques afin de réduire le rythme d’émissions de gaz à effets de serre. Elisabeth Borne, nommée Première ministre en charge de la planification écologique le 16 mai 2022 a annoncé la composition de son gouvernement le 20 mai, ce dernier ensuite confirmé par le décret du 20 mai 2022.
Ont ainsi été nommés par ordre protocolaire :
- Bruno Le Maire, Ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique
- Amélie de Montchalin, Ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires
- Agnès Pannier-Runacher, Ministre de la transition énergétique
- Christophe Béchu, ministre délégué chargé des collectivités territoriales auprès du ministre de l’intérieur et de la ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires.
L’information majeure fut, par voie de communiqué, la création d’un Secrétariat général à la planification écologique au cœur de Matignon, basé sur le fonctionnement du Secrétariat général aux affaires européennes. À la tête de ce nouveau secrétariat, Antoine Pellion, chef du pôle écologie, transports, énergie, logement et agriculture. Il sera chargé de coordonner l’élaboration des stratégies nationales en matière de climat, d’énergie, de biodiversité et d’économie circulaire, aussi bien mises en place par les trois ministres en charge de la planification écologique, transition écologique et énergétique que par l'ensemble des autres ministères chargés de rendre une feuille de route climat d’ici la rentrée à la Première ministre et ses services.
Rappelons que cette obligation faite aux différents ministères de partager leur stratégie climat avait déjà été mise en œuvre par Edouard Philippe en juin 2019.
Une absence de ministre du logement et aux transports malgré les demandes des professionnels
Parmi les interrogations qui subsistent depuis la nomination du Gouvernement Borne, l’absence de ministre pleinement dédié au logement ou aux transports inquiètent les professionnels du secteur. La FNAIM, l’UNIS ou encore l’association Plurience ont très vite réagi dans un communiqué de presse du 20 mai 2022, et regrettent “que le logement n’apparaisse pas dans les priorités affichées, ne faisant l’objet d’aucun portefeuille spécifique”.
La porte-parole du Gouvernement, Olivia Grégoire, a annoncé lors du premier compte rendu du Conseil des ministres du lundi 23 mai, que le nouveau gouvernement sera complété à la suite des élections législatives, par des nouveaux ministres en charge notamment du logement ou du transport. Ces ministres seront sous la supervision d’Amélie de Monchalin, Ministre de la Transition écologique, et Elisabeth Borne, Première ministre responsable de la planification écologique. Selon Olivia Grégoire, ces futurs nouveaux ministères permettront d’assurer la transition énergétique dans l’ensemble des politiques publiques qui seront mises en œuvre.
La Ministre de la transition écologique, Amélie de Montchalin a expliqué dans une interview le mardi 24 mai dans la matinale de France Inter, qu’elle était pleinement en charge du logement, et prend “très au sérieux” le défi de la rénovation énergétique sans préciser ce qu’elle entend entreprendre pour les autres défis que représente le logement en France : logement social, construction, mal-logement et lutte contre le sans-abrisme.
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