L’Union fédérale des consommateurs - Que choisir a réalisé une enquête en ligne du 2 au 15 décembre 2020 auprès de 2 893 personnes ayant entrepris des travaux de rénovation énergétique. Cette étude a permis d’apporter un éclairage sur : le profil des répondants, les postes de travaux qu’ils ont réalisés et leur taux de satisfaction après cette expérience.
À la suite de ce sondage, l'UFC a observé que la majorité des personnes interrogées occupent une maison individuelle. Bien que les travaux n'aient pas été les mêmes pour tous, il est important de préciser que l'ensemble des bénéficiaires ayant effectué des travaux de rénovation énergétique avaient pour motivation commune : améliorer le confort de leur logement et réduire leur facture de chauffage.
Pour en savoir plus sur cette enquête :
Le profil des répondants au sondage UFC : qui sont-ils ?
Les résultats de l’enquête montrent que 86 % des répondants sont propriétaires d’une maison individuelle, qui a été construite avant 1975 dans 55 % des cas. En moyenne, la surface chauffée de ces logements équivaut à 120 m2, mais est supérieure à 150 m2 dans un logement sur trois.
Le mode de chauffage privilégié
Nombreux sont ceux qui apprécient le gaz ; en effet, 38 % des abonnés de l’UFC utilisent le gaz de ville comme mode de chauffage, tandis que 26 % se chauffent à l’électricité. Une minorité, soit 14 %, conserve le chauffage au fioul et 13 % utilise le bois (bûches ou granulés). À noter que 53 % des consommateurs possèdent un chauffage d’appoint en complément.
Quels travaux de rénovation ont-ils réalisés ?
Les travaux de rénovation n’ont pas été effectués par l’ensemble des participants. Sur l'échantillonnage de 2 893 personnes, 76 % ont franchi le pas de la rénovation énergétique.
Les 24 % restants ont été surtout freinés par trois obstacles :
- Le risque que les résultats ne soient pas à la hauteur des dépenses
- La peur des malfaçons, qui sont légion dans le secteur
- Le manque de moyens face à l’investissement financier qu’implique ces travaux
Ce frein ne date pas d’aujourd’hui : en 2020, une enquête pour Cofidis allait dans ce sens. Ainsi, « 31 % des Français affirment que le manque de budget est la raison pour laquelle ils n’envisagent pas de travaux ».
La rénovation globale commence à se faire une place
Le chiffre Hellio : 20 %
Parmi les bénéficiaires qui ont choisi d’effectuer des travaux, la majorité des personnes, soit 80 %, ont procédé à une rénovation partielle. Une personne sur cinq, soit 20 %, a préféré une rénovation globale.
Vers qui se tourner pour faire les travaux de rénovation ?
Du fait de la conditionnalité des aides et de la recherche de sécurité, 85 % des bénéficiaires ont fait appel à des professionnels RGE (reconnu garant de l’environnement), et 6 % à un groupement d'artisans (sans doute en très grande majorité pour une rénovation globale).
Les résultats de l’enquête : quelle satisfaction ?
Ce sondage de l’UFC à permis de mettre en avant le taux de satisfaction des clients. Au niveau de leur confort, 86 % soulignent une nette amélioration après une rénovation complète. Il est de même pour les 74 % des personnes ayant effectué d’autres types de travaux.
Cependant, 26 % des ménages qui ont réalisé une rénovation partielle ne constatent pas d’amélioration fulgurante.
Concernant la facture de chauffage, le résultat est le même : 62 % des participants ont relevé une baisse minime, ce qui est peu comparé au coût assumé par les consommateurs pour réaliser ces travaux d’économies d’énergie. Seulement 27 maisons sont parvenues au niveau de la basse consommation.
Dans une grande majorité des cas, les économies d’énergie réalisées par les particuliers ne permettent pas de rentabiliser le financement des travaux, du moins pas à court-moyen terme. Certains ont dépensé une somme importante pour ne constater aucune amélioration, que ce soit au niveau de leur confort ou au niveau financier.
Une partie des répondants, 20 %, se disent déçus de leur installation puisqu’ils ont été confrontés à des malfaçons :
- Mauvaise isolation
- Pont thermique
- Équipements de chauffage défectueux mal dimensionnés
- Fenêtres qui laissent passer le froid
- Porte qui racle le sol
L’info Hellio : Certains sondés soulignent avoir dû ajouter un surcoût de 4 %, en plus de l’investissement mis dans les travaux, pour corriger des défauts ou manquements.
Étude UFC-Que Choisir 2021 : l’avis Hellio
L’enquête confirme ce que beaucoup d’autres études démontrent :
- La rénovation globale offre des résultats bien plus concrets et profitables que la démarche poste par poste ;
- Les malfaçons et le prix des travaux constituent toujours des freins problématiques face à l’ambition d’éradiquer les passoires thermiques ;
- Maîtriser les aides et informer les particuliers sur le sujet s’avère essentiel pour un accompagnateur comme Hellio, d’autant qu’Internet représente la principale source d’information, loin devant l’Anah ou l’Espace Info Énergie.
Des conclusions qui rejoignent le positionnement d’Hellio depuis plusieurs années : encourager l’approche globale et performante, tout en sensibilisant à l’importance de bien choisir l’entreprise de travaux. De plus, les bouquets coûtent, en l’absence de conseils et d’obtention des aides financières, bien plus chers qu’un projet partiel ; les ménages ont besoin d’une vision claire et complète des financements disponibles. Sans quoi, peu d’idées se transformeront en réalisation concrète.
